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Grandes manœuvres dans l’agrochimie mondiale

Retour sur le rachat de Monsanto par Bayer et ses conséquences pour les équipes CFDT dans les differentes entreprises Bayer, Monsanto et BASF...

près la fusion entre les groupes américains, Dow Chemical et Dupont de Nemours, puis le rachat du Suisse Syngenta par ChemChina (Chine), le groupe Bayer a annoncé, en mai 2016, sa volonté d’acquérir l’américain Monsanto pour près de 60 milliards d’euros, avec pour objectif de devenir le leader mondial des semences et des pesticides. Le futur groupe créé sera un mastodonte complètement intégré, du patrimoine de la semence aux services aux agriculteurs, en passant par la fourniture de produits phytosanitaires. 

En Allemagne, un accord a été signé dès le 22 mai 2016 entre Bayer AG et les représentants des salariés pour sécuriser les emplois, les activités et les sites. L’équipe CFDT a adressé, le 16 septembre 2016, une lettre ouverte au président de Bayer SAS, pour obtenir :
– Des garanties de maintien de l’emploi ;
– La protection des sites ;
– La confirmation d’investissements durables ;
– Le renforcement des activités agrochimiques, pharmaceutiques, l’OTC, le vétérinaire et les fonctions supports du pays.

Le 22 août 2017, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie pour évaluer ce projet d’acquisition. Elle craignait une réduction de concurrence dans le domaine des herbicides, des spécialités biologiques, des produits de lutte contre le varroa, des semences potagères, du colza… et sur les caractères agronomiques, comme la tolérance aux herbicides. Les investissements des deux groupes dans l’agriculture numérique faisaient aussi partie des préoccupations de Margrethe Vestager, la commissaire chargée de la politique de concurrence de l’UE.

Le 21 septembre 2017, la CFDT indiquait que ces annonces présageaient des désinvestissements plus importants que ceux initialement prévus par les deux groupes pour satisfaire les autorités anti-trust. 

Pour la FCE-CFDT, les salariés de Bayer et de Monsanto ne doivent pas être les otages de décisions prises en comité très restreint, et qui les dépassent. La FCE-CFDT réitère sa demande aux dirigeants français de Bayer pour construire de solides garanties sociales et pérenniser l’emploi en France et en Europe.

Aujourd’hui, la Commission européenne et la plupart des autorités anti-trust mondiales ont conditionné l’approbation de cette acquisition par la cession d’un vaste ensemble de mesures correctives d’une valeur très supérieure à 6 milliards d’euros. Le premier effet est l’annonce par Bayer pour environ 1,7 milliard d’euros d’actifs à BASF.

Le 24 avril 2018, des militant(e)s de Bayer et de Monsanto se sont rencontrés à Lyon, au siège du Syndicat Chimie Energie Rhône-Alpes Ouest, pour balayer les points de ce rapprochement (convention collective, statuts sociaux, répartition des effectifs, localisation des établissements et sites d’expérimentation, information des IRP du processus d’intégration …). 

Les équipes CFDT se sont mises en réseau pour élaborer leurs revendications et préparer l’ouverture d’une négociation sur la sécurisation des emplois en France, avec la mise en place d’un jumelage des IRP concernées. 

La FCE-CFDT soutient et accompagne les équipes de Bayer, de 
Monsanto et de BASF dans les évolutions de leurs entreprises pour garantir le maintien de l’emploi et la sécurisation des salarié(e)s. La FCE-CFDT s’organise pour construire un agenda et un plan de travail entre les équipes Monsanto, la liaison Bayer et la liaison BASF. 

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