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GDF SUEZ : La CFDT s’organise après la fusion des deux Groupes

Six mois après le vote des actionnaires en faveur de la fusion entre Gaz de France et SUEZ, la FCE-CFDT se devait de s’organiser, mais pourquoi ?

Six mois après le vote des actionnaires en faveur de la fusion entre Gaz de France et SUEZ, la FCE-CFDT se devait de s’organiser, mais pourquoi ?

Pour mémoire, le nouveau groupe GDF SUEZ est composé de 177 696 salariés en Europe dont 102 200 en France, 49 700 salariés dans l’énergie en Europe dont 30 700 en France, 213 salariés dans l’énergie hors Europe, 53 531 salariés dans l’Environnement dont 32 220 en France, 2 925 salariés dans les fonctions centrales dont 2 610 en France, 72 305 salariés dans les Services dont 39 340 en France.

En France, les 102 200 salariés sont répartis dans plus de 300 entreprises couvrant trois secteurs (Energie, Energie Service et Environnement) appartenant au champ professionnel de huit fédérations CFDT (FCE – FNCB – Interco – Services – FG2M – FGTE – Syntec – Banques).

Cette diversité d’entreprises entraine une différence des pratiques syndicales. On n’a pas les mêmes approches dans les entreprises issues du secteur strictement concurrentiels (comme par exemple Elyo ou Cofathec), que d’autres issues du secteur public (comme par exemple le GRTgaz SA – autoroutes du gaz dans toute la France) ou encore d’autres issues du secteur de missions publiques (comme par exemple La Lyonnaise des eaux).

Les coordinateurs ont jugé indispensable que les Délégués syndicaux centraux des 30 plus importantes sociétés du Groupe (GDF SUEZ SA, INEO, Elyo, Cofathec, Endel, Savélys, GrDF SA, GRTgaz SA, Lyonnaise des eaux, Sita, Axéo, CNR, Novergie, Storengy, Elengy, …) se réunissent le 21 et 22 janvier pour faire un inventaire des différents accords, pratiques syndicales et mettent en place les revendications Groupe, la communication CFDT Groupe et les responsabilités de chacun.

Il sera également abordé la fusion de Cofathec et d’Elyo dans les services à l’énergie, la création des filiales Elengy (terminaux méthaniers) et Storengy (stockages souterrains) issues de la maison mère, l’intégration du personnel d’Energie du Rhône et d’Electrabel au statut des Industries électrique et gazière, la renégociation de nombreux accords. Par exemple, la révision de l’accord Comité d’entreprise européen, la négociation des garanties sociales Groupe suite à la fusion, la renégociation d’un accord GPEC Groupe. En effet un accord groupe existait chez l’ex SUEZ mais pas chez l’ex Gaz de France. Cette négociation devient prioritaire au regard de la fusion Cofathec-Elyo. L’harmonisation de l’accord Responsabilité Sociale des Entreprises de Gaz de France et les chartes de SUEZ, accord Plan d’Epargne Groupe (inexistant chez l’ex SUEZ), accord PERCO Groupe, qui devra être décliné dans toutes les entreprises du Groupe, la politique de la rémunération Groupe, la politique formation, logement, santé sécurité et bien d’autres sont autant de points qui seront abordés.

C’est pour gagner en efficacité que les fédérations ont décidé d’établir un traité de coopération qui fait de la FCE-CFDT la fédération pilote du groupe. La volonté de travailler en collectif a animé les équipes. La coordination des équipes se fera à trois : Jacques Mouton, FCE-CFDT, coordinateur des entreprises de l’Energie, Bernard Larribaud, FNCB, coordinateur de la branche Energie Service et Gérard Bauer, Interco coordinateur de la branche Environnement.

La CFDT obtient un administrateur (sur les deux élus) au Conseil d’Administration de GDF SUEZ

En dépit du faible taux de participation (35%), la CDFT est la deuxième Organisation Syndicale du nouveau Groupe.
La CFDT sera représentée au Conseil d’Administration de GDF SUEZ dans le collège « Autres salariés » par Alain Beullier, salarié au Terminal Méthanier de Montoir. « Elu en toute indépendance, je représenterai l’ensemble des salariés. Pour moi, la gouvernance d’entreprise passe principalement par la transparence.

Au travers des crises financière et boursière, les salariés ont découvert la complexité et l’opacité du système financier. Dans ce contexte, je serai très vigilant à la prise en compte du sort de chaque salarié dans toute décision du Groupe. Chaque projet du Groupe devra, pour obtenir mon adhésion, aller au-delà du financier et comporter un volet social clairement énoncé. Le respect des salariés au même titre que celui accordé aux actionnaires et à la collectivité, relève d’un intérêt partagé, garant de la prospérité économique et financière du Groupe. »

Un deuxième tour est nécessaire pour attribuer le poste d’administrateur dans le collège « cadres et assimilés ». La CDFT espère un sursaut et une mobilisation à la hauteur des enjeux pour les cadres. Aujourd’hui, dans une entreprise ayant une approche globale, il faut un syndicalisme qui dépasse le corporatisme et le catégoriel.

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