Selon la presse, Gaz de France entrerait dans le capital de la Société nationale d’électricité et de thermique (Snet). De facto, Gaz de France deviendrait producteur d’électricité. Mais la direction assure que rien n’est encore acquis !
La FCE-CFDT a appris par la presse l’éventuelle entrée de Gaz de France dans le capital de la Société nationale d’électricité et de thermique (Snet), troisième producteur d’électricité français, aux côtés de la société électrique espagnole Endesa. De facto, cette opération ferait de Gaz de France un producteur d’électricité. Le groupe n’a jamais fait mystère de ses ambitions dans ce domaine.
La FCE-CFDT déplore que les membres du conseil d’administration de Gaz de France et des fédérations syndicales n’aient pas été informés. Comme le veut la tradition, la direction feint de regretter les fuites parues dans les journaux. Elle assure que rien n’est encore acquis.
A nouveau, la FCE-CFDT réaffirme son exigence d’un débat sur la stratégie industrielle des groupes EDF et Gaz de France. Le projet industriel doit intégrer une assise européenne qui s’appuie sur le développement de l’emploi. Cette stratégie ne peut remettre en cause les liens historiques qui unissent EDF et Gaz de France, en particulier en ce qui concerne les services communs à ces entreprises (distribution électricité et gaz).
Si la participation de Gaz de France dans le capital de la Snet entrait dans le cadre d’une « concurrence intelligente » entre les opérateurs EDF et Gaz de France, et si elle ne remettait pas en cause le principe de la mixité, l’opération serait d’autant plus acceptable. Elle contribuerait à stabiliser le projet industriel de la Snet et rassurer ses salariés.
En revanche, la FCE-CFDT n’admettrait pas que cette opération soit le prélude à une guerre entre EDF et Gaz de France qui se jouerait au détriment des clients, du service public de proximité et des salariés.