La FCE-CFDT ne signera pas l’accord relatif au Plan d’épargne groupe (PEG) de Gaz de France. Car cet accord, qui n’a jamais été négocié, n’est destiné qu’à la seule réussite sociale de l’ouverture du capital. Comment pourrait-on cautionner un accord d’épargne dans lequel l’abondement est nul, les critères du fonds commun de placement restent flous, et dans lequel un fonds titre accompagné d’un fonds monétaire n’est pas suffisant à favoriser une gestion patrimoniale équilibrée.
La FCE a toujours été favorable à l’épargne salariale et joue un rôle actif dans les Plans d’épargne entreprise. Mais dans toutes les entreprises publiques dont le capital a été ouvert, les représentants du personnel ont toujours été associés. Sauf à Gaz de France La FCE revendique un rôle actif pour les salariés de l’ensemble du groupe. L’argent des salariés doit être géré par eux-mêmes.
Au XIXe siècle, le patronat entendait modeler les pensées des travailleurs. Au XXIe siècle, Gaz de France veut contrôler l’argent de ses salariés. Voilà la nouvelle forme d’hygiénisme !