Figure imposée pour société anonyme, l’assemblée générale ordinaire des actionnaires de Gaz de France s’est tenue pour la première fois le 24 mai dernier. La FCE-CFDT y avait dépêché un militant pour porter les mandats des salariés adhérents ou sympathisants de la CFDT.

Le 24 mai dernier se tenait la première assemblée générale ordinaire des actionnaires de Gaz de France. Mais peu était à attendre de cette figure imposée pour société anonyme : tout étant décidé par l’Etat, propriétaire de 80 % des actions. La FCE-CFDT avait néanmoins décidé d’y faire entendre sa voix, si petite soit-elle. Elle y avait donc dépêché un militant pour porter les mandats des salariés adhérents ou sympathisants de la CFDT.
En votant pour les deux premières résolutions soumises aux votes, la FCE-CFDT a validé les comptes consolidés et les comptes sociaux de l’exercice 2005.

En votant contre la résolution affectant le résultat 2005 et fixant le dividende, la FCE-CFDT ne remet nullement en cause la distribution de dividende, ni son augmentation en cas de résultats particulièrement satisfaisants. Mais l’augmentation est excessive, comparée à l’évolution de la masse salariale à périmètre constant. L’entreprise doit trouver un juste équilibre entre rémunération des actionnaires et celle des salariés. En misant sur une rétribution justement répartie entre actionnaires et salariés, l’entreprise investit dans le long terme. Car y a-t-il meilleurs créateurs de valeurs que des salariés bien rémunérés, donc motivés ?

La FCE-CFDT aura aussi voté contre l’augmentation de 146 % des jetons de présence. Car rien aujourd’hui ne justifie cette augmentation. Le travail des administrateurs n’a vraisemblablement pas crû de 146 %, et leur apport au résultat du groupe ne paraît pas essentiel au point de leur attribuer une telle augmentation.

La FCE-CFDT aura adopté la résolution traitant d’une convention réglementée. Et même si elle n’adhère pas pleinement à la résolution relative au rachat d’actions, en raison du risque de la voir utiliser pour faire croître le cours de l’action et ainsi détourner une partie de la richesse de la société vers des dépenses improductives, la FCE-CFDT l’aura aussi finalement adoptée.