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Garder le cap

La CFDT a réaffirmé, à plusieurs reprises, sa conviction de l’urgence d’une réforme qui sauvegarde la retraite par répartition et assure un haut niveau garanti pour tous avec une priorité aux basses pensions.


La CFDT a réaffirmé, à plusieurs reprises, sa conviction de l’urgence d’une réforme qui sauvegarde la retraite par répartition et assure un haut niveau garanti pour tous avec une priorité aux basses pensions. Solidarité et autonomie sont les valeurs qui fondent cette revendication.

Sans courage et ambition, la réforme annoncée par le gouvernement risquait d’être menée, comme en 1993, en catimini, sans concertation avec les partenaires sociaux.

Seule une approche courageuse, qui pose les vraies questions de choix de société, redonne confiance aux jeunes générations qui nous observent et nous jugeront, est à même de répondre aux problèmes et aux évolutions posés.

C’est bien face à un véritable choix de société auquel nous sommes confrontés qui va bien au-delà du problème exclusif du financement des retraites. Serons-nous capables de relever ce défi auquel nous sommes confrontés ? Saurons nous transcender tous les égoïsmes existants pour construire un pacte sociétal entre les générations. La tâche est certes difficile mais pas impossible.

Le choix de l’unité syndicale

La réalité du syndicalisme dans notre pays est d’abord celle du pluralisme, synonyme de division entre des organisations affaiblies et le plus souvent en désaccord. Cependant, malgré ce contexte, la CFDT a fait, dès le départ, le choix de l’unité syndicale pour peser sur les orientations et les décisions futures concernant le dossier sensible des retraites.

Avec les autres, un diagnostic commun a été fait et des propositions partagées ont été retenues. C’est avec la volonté de créer le rapport de force que notre confédération a été à l’initiative d’un texte commun à sept organisations syndicales précisant les principes incontournables pour réussir cette réforme. Cette première démarche a été payante puisque le gouvernement a accepté les différents préalables exigés par les partenaires sociaux. Il reste à présent à les concrétiser dans les discussions à venir sur les mesures à décider.

Mais, dès le début, nous savions que cette stratégie unitaire avait des risques de ne pas être pérenne car basée sur un syndicalisme responsable, capable de faire des propositions, donc d’accepter la réforme en privilégiant les intérêts des salariés et des citoyens.

Ne laisser aucune place
à l’ambiguïté

Nous savions que cette approche serait une révolution culturelle pour certaines organisations syndicales qui connaîtraient inévitablement des remous au sein de leurs instances. Cependant, les convergences syndicales durables se construisent sur des bases claires et dans la transparence. Aucune place ne peut être laissée à des ambiguïtés.

Notre volonté d’aller vers des accords majoritaires à terme, trouvera sa concrétisation à condition que les principales organisations syndicales soient en mesure de clarifier leur rapport à la négociation et de prendre leur responsabilité à la fin d’un processus de concertation.

La réflexion sur les accords majoritaires et l’aptitude des partenaires sociaux à s’engager sur des propositions concrètes en privilégiant la recherche du compromis plus que la culture de conflits est primordiale.

C’est la responsabilité collective qui est interpellée. Cela nécessite un courage et une détermination partagée face aux réformes fondamentales à mener. Pour peser davantage, les organisations syndicales devront s’entendre sur ce point et développer une stratégie porteuse de résultats qui conforte leur légitimité.

Impliquer les salariés
dans les débats

La volonté des acteurs syndicaux d’impliquer les salariés dans les débats en amont des décisions sera aussi décisive pour accomplir ces changements. Nous sommes encore loin de cet objectif et de cette maturité collective nécessaire.

La multiplication des appels à la grève et l’organisation à répétition de manifestations participent à affaiblir davantage le poids du syndicalisme dans les négociations en cours. Bien sûr, il ne faut écarter ces moyens d’actions comme éléments du rapport de force. Recourir à une agitation permanente ou prématurée, sans réunir les conditions d’une mobilisation massive qui assure la réussite d’un impact pour changer le cours des discussions, est une voie qui est dangereuse pour gagner la sauvegarde des intérêts des salariés.

Pour toutes ces raisons, le 3 avril, la CFDT a fait le choix de ne pas participer aux manifestations organisées avec des mots d’ordre très divers. Comme d’habitude, ce choix n’est pas facile à expliquer, mais ce qui est sûr c’est que notre organisation est cohérente dans ses positions et dans la méthode retenue pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Gardons le cap !

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