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G20, du concret !

EDITO C'est dans un contexte de crise monétaire, de volatilité des prix des matières premières, de chômage accru dans le monde et de besoins de démocratie, que la France prend la double présidence du G8 et du G20...

C’est dans un contexte de crise monétaire, de volatilité des prix des matières premières, de chômage accru dans le monde et de besoins de démocratie, que la France prend la double présidence du G8 et du G20.

Politiques, économistes, syndicalistes, beaucoup demandent plus de régulation face aux crises répétées depuis 1990. Mais, nous sommes devant un paradoxe. D’un côté, le besoin urgent de trouver des solutions face au chômage et à la pauvreté comme en Tunisie et Egypte, et de l’autre, le temps dont ont besoin le G8, le G20 et les Nations Unies pour construire et faire accepter de nouvelles règles internationales.

Le G20 des 3 et 4 novembre prochain à Cannes devra donner un sens à la gouvernance mondiale. Cet objectif sera-t-il atteint ? Probablement pas, car la construction d’un autre modèle économique demande du temps. Mais les bases devront être pourtant posées. La France a retenu six thèmes :

La coordination des politiques économiques et la réduction des déséquilibres macroéconomiques mondiaux. C’est en cela, la poursuite des engagements de Séoul en 2010 qu’il faut pérenniser.

Le renforcement de la régulation financière. Les premières décisions du G20 envers les paradis fiscaux ou les transactions financières doivent être effectives et régulées encore plus. Une taxe sur les transactions pour financer les pays en voie de développement est à instaurer.

La réforme du système monétaire international. Le poids excessif du dollar dans l’économie et les dévaluations compétitives orchestrées par certains pays comme la Chine, ne doivent plus être de mise.

La lutte contre la volatilité des prix des matières premières. En particulier, celle des produits de l’agriculture qui touche les populations les plus fragiles. L’accès à l’eau, aux aliments de base ne doit pas être l’objet de spéculation. Pour cela, certaines matières premières ne doivent plus être cotées en bourse.

L’amélioration de la gouvernance mondiale. Avec son rôle d’enceinte de coopération, le G20 et les Nations Unies doivent dès aujourd’hui renforcer la cohérence des institutions internationales en matière économique, sociale et environnementale.

L’action pour le développement. En particulier, un développement plus équilibré entre le Nord et le Sud. L’accès aux ressources financières, aux nouvelles technologies est encore une nécessité pour de nombreux pays. Il s’agira de redonner un sens à l’investissement de long terme, à l’innovation, la recherche et l’humain.

Il faut aussi penser social. Pour la première fois, l’Organisation Internationale du Travail sera à la table du G20. Une opportunité pour exiger le besoin d’un « socle social fondamental » au niveau mondial.

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