La fusion des deux sites, situés à 17 km de distance, était devenue inévitable pour des raisons économiques. Lens est un site équipementier automobile 1er rang qui fait de l’injection et qui travaille à 80% pour PSA, avec 160 salariés et 60 intérimaires. Le site de Libercourt travaille, quant à lui, à 75% pour Toyota, avec 140 salariés et 80 intérimaires. En janvier 2016, les signes avait été encore plus inquiétants pour le site de Lens, qui devait subir une baisse de son chiffre d’affaires, 19M€ d’ici à 3 ans, avec une perte de 80 emplois. Cette fusion s’imposait pour l’avenir et pour la conquête de nouveaux marchés, avec un site unique, moins dépendant d’un seul constructeur. Si cette fusion devenait impérative, elle ne coulait pas de source, du fait des cultures et des contextes différents.
Le 24 avril 2015, la CFDT refusait un premier projet de fusion proposé par la direction générale. Projet qui avait été aussi refusé par les salariés à plus de 75%, suite à un référendum. La direction avait commis beaucoup d’erreurs sur le site de Lens et ne s’était pas concertée avec la CFDT de Libercourt.
Il a fallu trois réunions en 2016, l’investissement des deux sections CFDT, de la fédération et de la liaison Mecaplast pour déboucher sur un accord, le 24 avril 2016. Les salariés de Lens toucheront des primes de transfert, des primes d’objectif, un dédommagement kilométrique, et un bus sera mis en place. Les salariés de Libercourt toucheront aussi une prime et verront leur prime panier s’alignée sur celle des salariés de Lens. C’est une première étape, tous les emplois sont sauvés, mais il reste du
travail pour fusionner aussi les cultures et conquérir de nouveaux marchés. La CFDT sera vigilante.