L?e réseau confédéral Formation professionnelle continue (FPC) des fédérations et des Unions régionales interprofessionnelles s’est réuni le 26 septembre. A l’ordre du jour, les propositions de la CFDT en matière de FPC dans le cadre de la négociation sur la modernisation du marché du travail.
Parmi les vingt propositions que fait la CFDT, quatre concernent la FPC. La CFDT revendique l’accès effectif de chaque salarié à une formation professionnelle qualifiante. Pour cela, et pour parer notamment le manque d’un dispositif pour les personnes faiblement qualifiées, les demandeurs d’emploi et les personnes qui vont perdre leur emploi, la CFDT propose la création d’un fonds interprofessionnel financé par l’Etat, les conseils généraux et régionaux, l’Unédic, et les organismes paritaires collecteurs agréés (Opca). La CFDT revendique aussi le caractère obligatoire du passeport formation. Elle veut encore que le droit individuel à la formation (Dif) de 20 heures par an soit transférable d’une entreprise à une autre. Enfin, en matière de gouvernance, il faut simplifier les démarches. La CFDT veut que les salariés aient un guichet unique, quel que soit le type de formation.
Le Sénat a, lui, mis en place une commission de réflexion autour de la FPC qui a audité les partenaires sociaux. Son rapport fait différentes propositions.
La CFDT est en désaccord avec la suppression de l’obligation de cotiser au plan de formation, de même qu’elle s’oppose à ce que le ministre de l’Education Nationale coordonne la FPC. La CFDT s’interroge aussi sur la fusion proposée du contrat d’apprentissage et du contrat de professionnalisation. Concernant le libre choix de l’Opca par l’entreprise, que proposent les sénateurs, il peut entraîner des difficultés pour les Opca où il y a obligation d’adhérer. Mais quelles seront les propositions que retiendra le gouvernement… ?
Enfin, les renégociations des accords de branche, prévues trois ans après leur signature, vont avoir lieu. Pour la CFDT, il faudra mieux cibler les Dif prioritaires aux populations les moins qualifiées, obtenir un bilan qualitatif et non pas seulement quantitatif, et faire le lien entre les négociations FPC et GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).
La formation professionnelle continue est traitée à la fois dans le cadre de la négociation sur la modernisation du marché du travail, mais aussi au niveau du gouvernement. C’est Mme Lagarde, ministre des Finances et de l’Emploi, qui a la responsabilité de la réforme. Par ailleurs, l’accord national interprofessionnel de septembre 2003 prévoyait son évaluation paritaire pour fin 2008. Le Comité paritaire national de la Formation professionnelle (CPNFP) doit communiquer ses premiers résultats mi-2008.