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FPC : L’ANI DOIT ÊTRE CONFIRMÉ

La première étape de refonte de la formation professionnelle, voulue par le gouvernement, est franchie. L’accord national interprofessionnel (ANI)...

La première étape de refonte de la formation professionnelle, voulue par le gouvernement, est franchie. L’accord national interprofessionnel (ANI), prenant en compte de nombreuses revendications portées par la CFDT est signé par la majorité des organisations syndicales depuis février. C’est donc une satisfaction, même si nous restons toutefois en alerte sur la loi à venir qui devrait reprendre le contenu de l’ANI. Mais le sujet épineux et complexe de la gouvernance du système, qui n’a fait l’objet d’aucune négociation, constitue un sujet d’alerte. La CFDT a d’ailleurs demandé au ministère, l’ouverture immédiate d’une concertation.
L’ANI donne satisfaction sur la sécurisation des parcours professionnels que nous défendons depuis plusieurs années. Les moins qualifiés bénéficieraient d’un renforcement à plus de 50% des moyens d’accès à la formation. Pour les salariés, le compte personnel de formation (CPF) devrait être aussi augmenté, y compris pour des salariés à temps partiel. Les 
formations longues (CIF aujourd’hui) devraient être surabondées en temps et en rémunération pour garantir la transition professionnelle des salariés. La création de France compétences, instance quadripartite maintiendrait le paritarisme au niveau interprofessionnel. Des moyens supplémentaires seraient attribués pour les conseillers en parcours professionnels, interlocuteurs indispensables des salariés.
Toutefois, certains aspects du projet de loi génèrent des préoccupations sur sa mise en œuvre, avec en premier lieu la monétisation du CPF. Le gouvernement entend transformer le crédit CPF en euros. Ainsi, le salarié n’aurait plus des heures, mais un budget de 500€ par an, plafonné à 5.000€ au bout de 10 ans. Cette monétisation, si elle peut générer de l’attractivité pour les salariés, risque d’avoir un effet « ciseaux ». Les coûts et contenus de formation doivent être encadrés et ne pas conduire le salarié à devoir reporter sa formation faute de crédit suffisant.
Autre point de préoccupation important : la gouvernance du système. Pour la FCE-CFDT, cette refonte imposée de la «tuyauterie» du système de formation ne doit pas avoir pour effet de remettre en cause les droits des salariés. Le financement de la formation doit être transparent. Le rôle des branches professionnelles devrait être renforcé, avec notamment le pilotage des référentiels de diplômes des apprentis. Face à la numérisation et aux mutations technologiques et industrielles, la formation doit permettre de renforcer l’employabilité des salariés et des demandeurs d’emplois.
Pour la FCE-CFDT, le salarié doit être acteur de son parcours professionnel dans l’entreprise, et plus largement acteur de sa carrière. La FPC, pour cela, est un réel atout, sous réserve que chaque salarié soit informé de ses droits. •

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