Alors que nos parents ont pour la plupart connu une grande stabilité dans l’emploi, un salarié entrant aujourd’hui sur le marché du travail changera en moyenne 4,5 fois d’emploi au cours de sa carrière professionnelle. Ces données statistiques cachent des réalités bien différentes en fonction notamment de la qualification de chacun. Un jeune peu ou pas diplômé qui alterne entre CDI, emploi précaire, période de chômage et un autre qualifié mais qui souhaite évoluer, changer d’emploi ou de métier ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés. D’autres encore, percutés par les restructurations d’entreprises se retrouvent sur le marché du travail, souvent après des années sans avoir suivi aucune formation. Chaque salarié doit donc avoir les moyens de s’adapter à l’évolution de l’emploi et des métiers, d’acquérir de nouvelles compétences tout au long de la vie professionnelle, d’avoir une réelle évolution de carrière. Ces raisons ont mené la CFDT à faire de la Sécurisation des Parcours Professionnels une priorité de son action et de la FPC, un enjeu essentiel.
Transposant l’engagement des partenaires sociaux dans l’ANI de décembre 2013, la loi de 2014 a permis de repenser le système de FPC en profondeur, de le simplifier, de décloisonner le travail des différents acteurs : l’Etat, les organismes paritaires, les branches, les territoires, les régions. Le Compte Personnel de Formation, pierre angulaire du nouveau dispositif, remplace depuis le 1er janvier le DIF. Ce droit est maintenant attaché à la personne et suivra le salarié dès son entrée dans la vie professionnelle jusqu’à son départ à la retraite. Tous les salariés, quelles que soient leurs situations ou leurs qualifications pourront en bénéficier. Crédité à terme de 150 heures, il pourra faire l’objet d’un abondement, notamment des branches et des entreprises. Les branches chimie et pharmacie ont déjà signé un accord pour s’adapter à la nouvelle loi. Le CPF n’est qu’un des outils créés par cette nouvelle réforme. Il devra s’articuler avec le conseil en évolution professionnelle et les entretiens professionnels réguliers.
La qualification des salariés est aussi un atout majeur pour la compétitivité de nos entreprises et de notre pays. La FCE-CFDT œuvre depuis toujours pour concilier développement des compétences des salariés, évolution de carrière avec intérêt et performances des entreprises. Elle s’engage aujourd’hui, pour faire réussir cette réforme, à aider les équipes à négocier dans les entreprises les meilleures conditions d’accès pour tous les salariés à une formation qualifiante et à des emplois de qualité.