Le 2 septembre, la FCE réunissait les membres des Comités paritaires nationaux de l’emploi et des Organismes paritaires collecteurs agréés. Occasion pour les militants de confronter leurs situations et de conforter une approche commune à toutes les branches professionnelles.
Le 2 septembre, la FCE-CFDT réunissait les membres des Comités paritaires nationaux de l’emploi (CPNE) et des Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) qui gèrent les fonds affectés à la formation professionnelle continue et mutualisés dans les branches. Dans cette période décisive pour la mise en application dans nos conventions collectives nationales (CCN) des nouveaux textes légaux, c’était l’occasion pour une vingtaine de militants de confronter leurs situations et de conforter une approche commune à toutes les branches professionnelles. D’autant que les échéances arrivent vite : plan de formation dans les entreprises, démarrage le 1er octobre de la période de professionnalisation, et le 15 novembre du contrat de professionnalisation qui se substitue notamment aux contrats de qualification.
La formation professionnelle continue ne se décline pas de la même manière dans toutes les branches, et loin s’en faut. Certaines CCN, comme dans la répartition pharmaceutique, n’ont quasiment aucun texte sur la formation. La plupart n’ont aussi jamais eu d’observatoire des métiers, et beaucoup n’ont pas adhéré à un OPCA. En conséquence, la possibilité jusqu’au 30 septembre 2004 de recourir aux derniers Capital temps formation ne leur est pas ouverte.
Les organisations syndicales doivent pourtant être plus que jamais présentes dans tout ce qui leur permet d’anticiper et de maîtriser l’avenir de nos secteurs d’activité et de leurs salariés. La négociation est donc une opportunité à saisir. Les réunions paritaires de branche n’ont cependant pas encore débuté, voire ne sont pas encore programmées comme dans le verre.
Là où elles ont commencé, les négociations ont permis de faire plusieurs constatations. Aucune chambre patronale n’est pour le moment disposée à inscrire dans un accord de branche que le droit individuel à la formation se fasse sur le temps de travail, ne serait-ce qu’en partie. La possibilité en est laissée au bon vouloir de l’entreprise. En outre, les réflexions sur les moyens donnés à l’observatoire des métiers en sont au stade embryonnaire.
Les militants sont conscients de la nécessité de démarrer le plus vite possible les négociations. Dans la chimie, où les discussions sont bloquées sur le préalable de « normativité » de l’accord qui s’imposerait aux entreprises, la CFDT veut traiter du fond et du contenu rapidement. Alors que certaines chambres patronales envisagent de proposer des textes partiels ne traitant que les urgences, la FCE privilégiera les textes globaux sur lesquels prendre position fait sens. Les dérogations sont acceptables en entreprise dès lors qu’elles ne peuvent être que plus favorables pour les salariés.