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Focus sur la formation Santé, Sécurité et Conditions de travail

Dans le cadre de ses prérogatives, le CSE se doit d’accorder une place toute particulière aux questions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail des salariés…

Dans le cadre de ses prérogatives, le CSE se doit d’accorder une place toute particulière aux questions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail des salariés…
Pour les aider dans la prise en main de leur mission, Idéforce délivre aux représentants du personnel une formation sur mesure intitulée « Le CSE au service de l’action en matière de Santé, Sécurité et Conditions de travail », dite SSCT.

Parce que la défense des salariés est dans l’ADN de tout militant, les animateurs vont puiser l’essence de l’investissement de chaque participant, en leur donnant les outils et les méthodes pour exercer au mieux leur mandat. Et le résultat est au rendez-vous comme en attestent les évaluations à chaud des participants à cette formation… « Une semaine riche en émotion, en information, avec surtout une superbe ambiance… » ; « Pour moi, l’essentiel de cette formation repose sur le travail en groupe… » ; « Disponibilité, animateurs passionnés, dynamiques… » ; « L’information est claire, grâce aux exercices pratiques et à l’expérience des animateurs, j’ai pris confiance en moi. » ; « Rien à dire, au top ! » ; « Peut-être quelques points à approfondir comme le rôle du DS ou comment parler aux employeurs… »

Au-delà de son contenu pédagogique et juridique, de ses approches théoriques, cette formation ne serait rien sans celles et ceux qui la portent, qui la font vivre, qui l’animent… Le Mag FCE donne la parole à 2 animateurs d’Idéforce…. Hervé, David, c’est à vous…

MAG FCE : Pouvez-vous vous présenter ?
David Vallée
Je travaille chez LAT Nitrogen, en tant que contremaître services généraux. Je suis élu au CSE, je siégeais en CSSCT, mais j’ai laissé ma place pour permettre à d’autres de se former. Je suis également au Conseil syndical de la Haute-Normandie et conseiller du salarié.
Hervé Chaussende
J’avais 24 ans quand je suis entré à la CFDT. J’étais à l’époque chez Rhône-
Poulenc. Je suis opérateur posté depuis 38 ans. J’ai assisté à la naissance de la FCE et de mon syndicat, le Scerao, je suis entré plus tard au Conseil syndical, puis à l’exécutif, avant d’en devenir le trésorier. Quand sont arrivées les lois Macron, j’ai décidé de ne pas me représenter au CSE. Je suis animateur Idéforce depuis le congrès de Clermont-Ferrand.

MAG FCE : Quelles sont vos motivations ?
Hervé
En tant qu’ouvrier, je reçois des ordres en permanence. Animer m’a permis de sortir de mon contexte de travail, de faire autre chose, de me couper du quotidien. L’animation, c’est se mettre en danger. Animer, c’est donner toutes les clés pour passer les obstacles, que moi j’ai eu en tant que militant, tel que les jeux d’acteurs des autres organisations syndicales, ou encore tous les empêchements qu’utilise la direction. C’est 20 ans d’expérience que je mets à disposition. C’est un gain de temps, c’est se dire que l’on va donner de la puissance à l’organisation.
David
En tant qu’élu, je me suis rendu compte que la direction profitait de notre ignorance pour nous faire avaler des couleuvres. Ma motivation, c’était déjà de me former et ensuite d’aller porter la bonne parole dans les autres entreprises, car plus ils en savent, plus ils sont armés pour répondre, pour réclamer des choses qui leur sont dues.
Parce que quand on n’a pas connaissance de nos droits, on ne les fait pas valoir, et les directions savent en jouer. Mes principales motivations quand j’anime en SSCT, c’est de faire comprendre aux salariés qu’ils ont des droits, qu’ils peuvent réclamer des choses.

MAG FCE : Comment devient-on animateur SSCT ?
Hervé
Pour ma part, j’ai eu un parcours un peu bizarre. La première formation que j’ai eue en tant que membre du CHSCT, c’était avec l’union départementale du Rhône, très basée sur les obligations légales, à l’opposé de celle que j’ai suivie 6 ans après avec Idéforce. Ces formations m’ont donné un autre éclairage et j’ai commencé à
déployer ce que j’avais appris dans mon CHSCT, et quand tu commences à utiliser les vrais outils, tu prends de l’importance.
David
J’ai suivi la formation SSCT d’Idéforce. Lors de ma première animation, je devais être en troisième position, et finalement, je me suis retrouvé en animateur principal. Ça s’est bien passé, car je connaissais le fonctionnement, le module, et comme je suis curieux, que je lis beaucoup, je me renseigne beaucoup… ça a été. De plus, j’animais déjà depuis pas mal de temps pour le syndicat, et comme je maîtrisais déjà le sujet… après c’était plutôt assimiler l’ordre des chapitres, bien s’approprier les exercices… Pour dire vrai, la formation continue tout le temps, je vais souvent sur le site de la CFDT, les forums de discussion, sur les pages Sécurité de LinkedIn… Il faut rester informé pour éviter que les participants nous posent des questions auxquelles nous ne saurions répondre.

MAG FCE : Quel travail en amont de la formation ?
David
Avant la session, j’appelle le RCSS ou le SG du Syndicat pour avoir un maximum d’infos, s’il y a des accords, un contexte particulier, un PSE… afin que l’on puisse s’adapter, car forcément à un moment ou à un autre, la question va arriver. Il faut s’y préparer, avoir prévu un temps pour qu’ils puissent s’exprimer. J’essaie au maximum d’anticiper tout cela.
Hervé
De mon côté, j’ai d’autres sources d’information, comme la lettre du Bureau d’analyse des risques et pollutions industiels (BARPI), qui recense tous les accidents qu’il y a eu en Europe et en fait une analyse, ce qui permet d’apporter un éclairage concret si le problème est posé. De toute façon, même si les entreprises sont différentes, tu t’aperçois, à force d’animer, que c’est toujours le même mécanisme. C’est rigolo, et triste à la fois.

MAG FCE : Que peut apporter la formation SSCT aux CSE ?
David
Grâce au contenu du dossier d’animation, on leur met à disposition une boîte à outils, et ils se rendent compte qu’ils ont le droit à plein de choses. Après il faut leur expliquer qu’ils doivent préserver au maximum un bon dialogue social quand c’est possible. Et pour cela, on les aide à se concentrer sur les priorités, à s’émanciper.
Hervé
Je suis entièrement d’accord. De plus, à Idéforce, au-delà de la partie législative une fois qu’ils ont en main les outils, c’est leur montrer comment s’en servir, comment aller parler au patron. Là, moi, je vais utiliser mon expérience de 20 ans de CHSCT et leur montrer comment ils doivent s’y prendre selon la situation en jouant la bonne partition.

MAG FCE : Est-ce qu’une animation vous a marqué en particulier ?
Hervé
J’ai dû animer devant des participants complètement dissipés et qui n’écoutaient rien, cinq jours d’enfer, et à l’inverse, je me suis retrouvé en formation avec des élus qui craquent émotionnellement en pleine séance, et qui te remercient de les écouter, tout en leur apportant de la matière. D’où l’importance de la coanimation, car si on est pris dans l’émotion, on peut toujours compter sur son binôme pour prendre le relai.
David
Une boîte du Verre sans représentation syndicale. Ils venaient de créer une section et avaient gagné les élections sans aucun contact avec le Syndicat. Du coup, on a réussi à adapter la session en leur offrant les fondamentaux que l’on trouve dans la « Bienvenue ». On a vraiment dû s’adapter et faire attention aux abréviations « syndicalistes » qu’ils ne comprenaient pas. Il a fallu faire preuve de pédagogie, mais au final, ça s’est bien passé.

MAG FCE : Qu’est-ce que vous procure l’animation ?
David
Ce que je préfère, c’est rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux élus, découvrir de nouvelles entreprises, des personnalités différentes. On garde des contacts, on fait un réseau énorme. Je connais du monde quasiment un peu partout en France. Souvent d’anciennes personnes formées m’appellent, on échange, sur leurs problématiques d’ordre professionnelles, mais aussi sur nos vies privées. Au-delà de l’aspect militantisme, y a aussi l’aspect humain qui est très enrichissant.
Hervé
Ça me procure beaucoup de fatigue, car je retravaille toujours le module entre deux animations. De plus, après 5 jours, je suis claqué. Cependant, ce qui est paradoxal, c’est que malgré la fatigue, il y a l’adrénaline. Et la satisfaction des participants, c’est un plaisir énorme. Alors, oui, on connaît beaucoup de monde, et même si j’oublie les prénoms, je n’oublie jamais un visage. Et tout cela, c’est du plaisir… communiquer son expérience, ça fait du bien.

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