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Fermeture de l’usine AZF : une décision lourde de conséquences

Six mois après l’explosion du 21 septembre dernier, la direction de Grande Paroisse, filiale du groupe Total Fina Elf, a annoncé la fermeture définitive du site toulousain devant le comité central d’entreprise convoqué en session extraordinaire ce 11 avril 2002.

Six mois après l’explosion du 21 septembre dernier, la direction de Grande Paroisse, filiale du groupe Total Fina Elf, a annoncé la fermeture définitive du site toulousain devant le comité central d’entreprise convoqué en session extraordinaire ce 11 avril 2002. Pour la FCE-CFDT, cette décision qui intervient à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle est hâtive. Elle s’apparente à une fuite en avant plutôt qu’à une démarche responsable et déterminée.

Cette décision brutale et générale concerne non seulement les ammonitrates, directement impliqués dans l’explosion, mais aussi l’ensemble des autres produits fabriqués sur le site (urée, colles urée formol, mélamine et produits chlorés), activités dont les installations avaient pourtant résisté à la violence de l’explosion.

Alors même que les origines de la catastrophe ne sont toujours pas clairement établies, cette décision tombe comme un couperet et condamne sans appel le pôle chimique d’Ato Fina à Toulouse. De nombreux emplois directs et indirects vont être supprimés. Les salariés qui ont payé le tribut humain le plus lourd, sont à nouveau les premières victimes de cette décision que Total Fina Elf justifie, d’une part, par des considérants économiques, et d’autre part, par sa volonté de tenir compte de l’inquiétude exprimée tant par la population que par les élus locaux ou nationaux vis-à-vis des activités de type Seveso.

Pour la FCE-CFDT, la page de l’activité du pôle chimique toulousain ne saurait être tournée et le groupe Total Fina Elf exonéré de ses responsabilités, tant vis-à-vis des salariés que de l’activité économique du bassin d’emplois de Toulouse.
Pour la FCE-CFDT, les causes de la catastrophe doivent être établies et rendues publiques.

La France compte 700 sites classés Seveso 2 et le risque zéro n’existe pas.

C’est pour cela que les problèmes de fond (la maîtrise et la prévention des risques, la sécurité des salariés et des populations où que se situent les entreprises qui produisent, exploitent, transportent, et distribuent des produits dangereux) ne doivent pas être occultés.

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