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La mobilisation réussie du 10 mars dernier a conduit le gouvernement à rouvrir les négociations salariales dans la fonction publique et à mettre à plat les grilles de salaires du privé. La revalorisation des salaires fait certes partie des axes prioritaires de la CFDT. Mais l’emploi et la réduction du temps de travail, autres de ses priorités, ne doivent pas être relégués au second plan.

La mobilisation réussie du 10 mars dernier a conduit le gouvernement à rouvrir les négociations salariales dans la fonction publique et à mettre à plat les grilles de salaires du privé. La revalorisation des salaires fait certes partie des axes prioritaires de la CFDT. Mais l’emploi et la réduction du temps de travail, autres de ses priorités, ne doivent pas être relégués au second plan. Même si le gouvernement et certaines autres organisations syndicales ne mettent, eux, en avant que les revendications salariales.

Au-delà de l’état des lieux des grilles salariales de toutes les branches professionnelles, ce sont de véritables négociations aboutissant à des accords que l’Etat doit exiger des partenaires sociaux. Il est inacceptable que les 2/3 des conventions collectives qui couvrent notre champ fédéral aient un ou plusieurs coefficients en dessous du Smic ! Il est inadmissible que plusieurs branches professionnelles ne concluent aucun accord salarial plusieurs années de suite ! Il est intolérable qu’une chambre patronale refuse d’aboutir à un compromis dans le but d’imposer une rémunération annuelle sans référence à un salaire mensuel ! Et il est choquant de voir de grands groupes dénaturer les négociations de branche pour pouvoir pratiquer dans leurs entreprises une forte individualisation des salaires !

Le Premier ministre veut modifier les règles de la participation en permettant au salarié d’en bénéficier immédiatement. Le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie propose, lui, une prime d’intéressement exceptionnelle. C’est par ce genre d’artifices que le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d’achat.

Pour la CFDT, ces éléments ne sont pas de nature à répondre à sa revendication de revalorisation des salaires. Ces versements aléatoires risquent fort de se substituer aux augmentations salariales. Or, l’expérience montre que participation et intéressement renforcent les inégalités entre salariés des petites et des grandes entreprises. Le Medef s’est d’ailleurs réjoui à l’annonce du projet de ne plus rendre obligatoire la participation pour les entreprises de 50 à 250 salariés pour privilégier l’intéressement. Ces versements, exonérés de cotisations sociales (hors CSG-CRDS), créent aussi un manque à gagner pour les régimes sociaux déjà déficitaires.

La FCE-CFDT entend accentuer la pression autour de ses revendications prioritaires : emploi, temps de travail, salaires. Car la négociation collective dans les branches, puis dans les entreprises, ne peut se concevoir sans tenir compte des salariés. C’est pourquoi la FCE-CFDT a écrit aux chambres patronales qui n’ont pas signé d’accord salarial en 2005 : revaloriser les minima de grille avec un coefficient de départ situé au-dessus du Smic, réviser les classifications et éviter le tassement des bas de grille salariale, définir des parcours professionnels sont les points incontournables de négociations de branche.

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