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Exxon Mobil : un conflit social pour éviter des licenciements

Face à une direction repue de bénéfices exceptionnels, mais réfractaire à tout dialogue social, une très forte majorité du personnel du groupe Exxon Mobil a répondu à l’appel de l’intersyndicale et a participé aux mouvements de grèves du 11 au 14 mai 2005.

Face à une direction repue de bénéfices exceptionnels, mais réfractaire à tout dialogue social, une très forte majorité du personnel du groupe Exxon Mobil a répondu à l’appel de l’intersyndicale et a participé aux mouvements de grèves du 11 au 14 mai 2005. « Aucun licenciement non volontaire », tel était le mot d’ordre de la CFDT. Devant la détermination du personnel, la direction et trois organisations syndicales (CFDT, CGC, CFTC) ont signé le 9 juin un relevé de conclusions. Ce document reprend les propositions de l’équipe CFDT d’Exxon Mobil. Il ouvre le champ du plan social d’entreprise, adapte le planning de mise en œuvre des réorganisations pour favoriser les reclassements, ouvre des formations adaptées facilitant les reclassements internes et externes, et gèle le transfert de personnels dans des sociétés sous-traitantes. Après le conflit total, c’est donc une victoire pour les salariés de ce groupe pétrolier.

Rappelons-nous, en 2003, le groupe Exxon Mobil lançait Géo, un vaste programme mondial de standardisation des méthodes de travail, qui se traduisait par la délocalisation de plusieurs milliers d’emplois administratifs et commerciaux vers des pays à faible coût de main-d’œuvre (Hongrie, Malaisie, République Tchèque, Thaïlande). En France, les effets de ces délocalisations se traduisaient par la suppression de 450 emplois.

A cela s’ajoutaient d’autres décisions de nature économique ou industrielle qui menaient à la suppression effective et programmée de 350 autres emplois dans le groupe en France (fermeture de l’usine de Noroxo, restructuration de l’usine de lubrifiants de Port-Jérôme Gravenchon, vente d’Esso Rep, optimisation des raffineries, etc.). Dans le même temps, le groupe battait en 2004 un record absolu avec ses 25 milliards de dollars de bénéfices, en progression de 40 % sur le premier trimestre 2005. Depuis trois ans, la filiale française du groupe annonce, elle aussi, des résultats en forte progression.

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