Le 11 décembre, la FCE-CFDT et le syndicat Bretagne, en lien avec différentes ONG, dont ActionAid—Peuples solidaires, ont manifesté devant le siège social d’Yves Rocher à Rennes pour soutenir les 132 salariés licenciés de la filiale turque du groupe Yves Rocher : Kosan Kozmetik Pazarlama.
Le 20 septembre, nous avions déjà organisé une manifestation devant un autre siège à Issy-les- Moulineaux. Or, depuis cette action, rien n’a évolué dans le dossier des licenciements des salariés (dont une majorité de femmes) qui ont osé se syndiquer à PETROL IS, demander l’ouverture de négociations sur les salaires (actuellement environ 230 euros par mois) et la mise en place d’une convention collective. La direction locale a répondu aux revendications en licenciant toutes les personnes syndiquées, et en faisant appel à une brigade anti-émeute pour faire pression sur celles manifestant devant l’usine depuis plus de 210 jours. Cela suffit, et il est temps que la direction générale d’Yves Rocher accepte d’ouvrir des discussions avec le syndicat turc.
A Rennes, nous avons remis au DRH France nos revendications :
– Réintégration des salariés licenciés,
– Reconnaissance du syndicat tel que prévu par la législation turque, et organisation rapide d’une rencontre.
La direction du siège nous a reçus et nous a indiqué qu’elle relayera nos revendications à la direction générale. Nous avons demandé à être reçus par cette dernière au plus vite.
Si l’entreprise Yves Rocher est attentive au bien-être de ses clientes et clients, il est primordial qu’elle le soit en priorité envers les salariés sur l’ensemble de ses usines (logistiques, sièges sociaux, magasins). Nous poursuivrons cette action en solidarité avec les salariés turcs et le syndicat PETROL IS. Avec la Fédération internationale IndustriALL Global Union, nous envisageons de durcir cette action, et Yves Rocher pourrait très vite comprendre en termes d’image ce que la solidarité syndicale internationale veut dire.