Les 1er et 2 avril, IndustriAll European Trade Union, représentant plus de 50 millions de travailleurs, a organisé une conférence intitulée « l’avenir de l’emploi industriel en Europe ». La FCE y était représentée.
La crise de la dette (2008), crise de la cupidité d’un système bancaire entrainant dans son sillon des champs de ruine de l’emploi, de la justice sociale , a frappé toute la zone européenne et a engendré une mutation industrielle importante touchant les conditions de travail et les salaires. On constate déjà une érosion des droits sociaux.
Il n’est pas question de créer une politique industrielle uniforme. Mais de créer une politique budgétaire commune, créer un plan d’investissement. Les opportunités d’entreprendre ne sont pas à égalité, à titre d’exemple, il faut aujourd’hui 3 ans pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament, alors qu’au Japon 3 mois sont nécessaires. Dans ces conditions, l’Europe peut difficilement être en concurrence. 80 % des exportations viennent de l’industrie.
A l’horizon des élections européennes, un débat décisif doit avoir lieu. Il est urgent de se saisir de la question de l’industrie. Sans industrie il ne peut y avoir de croissance, d’emploi. Les solutions pour dépasser la crise, dépassent le cadre national. L’Europe doit représenter les Etats d’Europe unis. Il est temps pour les Etats de l’Union européenne de préserver le modèle industriel, gage de qualité. L’Europe doit conserver son rôle de pacificateur, de protecteur social. Elle possède des atouts : des liens de fraternité, la recherche et le développement, la formation des salariés, un modèle social et sociétal.
Pour poursuivre cet objectif, les organisations syndicales peuvent apporter une contribution décisive, il faut remettre le capital et le travail sur un pied d’égalité, c’est là, tout le travail du syndicalisme depuis 100 ans, il faut aussi porter le manifeste d’IndustriAll « pour réindustrialiser l’Europe et pérenniser l’emploi et les sites dans l’industrie européenne » qui constitue un programmeà l’attention du Parlement européen et à la Commission européenne pour la législature 2014-2019.
