C’est en 2001 que la Chine a intégré l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’accord de 2001 prévoit notamment que ce pays puisse obtenir le statut d’économie de marché à la fin de 2016, sous certaines conditions. Ce dossier, et celui sur le projet de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement, est en discussion au niveau européen. Avec IndustriAll Europe, la FCE-CFDT et la FGMM-CFDT sont attentives à l’évolution des discussions et en particulier aux conséquences sociales et économiques pour les salariés européens de nos secteurs.
En 15 ans, le produit intérieur brut de la Chine est passé de 1,32 milliard à 11 milliards. Elle est devenue en 2015, selon la Banque mondiale, la première puissance économique devant les Etats-Unis. Dans ce contexte, l’Union européenne (UE) négocie avec la Chine, depuis 3 ans, un traité bilatéral d’investissement de dialogue économique et social.
Parallèlement, depuis mars 2016, l’UE a entamé une procédure permettant d’accepter ou pas la reconnaissance à la Chine pour son accession au statut d’économie de marché. Sans être exhaustif et ne pas entrer complètement dans les processus techniques et juridiques, une des conditions pour obtenir ce statut concerne « les mesures anti-dumping ». Il s’agit de « vérifier si une entreprise exporte un produit à un prix inférieur à celui qu’elle pratique normalement sur son propre marché intérieur, on dit alors qu’elle pratique le dumping ». Les pays importateurs peuvent alors décider d’agir contre ce dumping en protégeant les branches nationales d’activité. Ainsi, à ce jour, l’Union européenne a défini 32 mesures anti-dumping à l’encontre de la Chine, et les Etats-Unis en ont défini 52 portants notamment sur les produits chimiques et sidérurgiques. Ce choix a déjà eu des conséquences sur le secteur européen de la sidérurgie, mais aussi sur celui des pneumatiques pour les poids lourds.
Le mythe du « Don Juan » chinois pour séduire le consommateur européen au détriment de ce dernier a aussi pour conséquence de développer le dumping social. Pour cela, la FCE-CFDT revendique que la Chine ratifie l’ensemble des conventions de l’Organisation internationale du travail sur les droits fondamentaux à accéder à un syndicat libre, à avoir un travail décent, un salaire décent, etc.