A l’appel de la Confédération européenne des syndicats, plusieurs milliers de syndicalistes venus de toute l’Europe ont défilé ce 5 avril, dans les rues de la capitale slovène, pour défendre le pouvoir d’achat des salariés européens. La FCE y était.
Plusieurs milliers de syndicalistes ont manifesté dans les rues de la capitale slovène, ce samedi 5 avril, pour défendre le pouvoir d’achat. Des slogans entendus en slovène bien sûr, mais aussi en allemand, en français, en italien, en polonais, en portugais… Jamais, probablement, Ljubljana n’aura été aussi visiblement cosmopolite. Des manifestants déterminés à signifier aux ministres des Finances européens, réunis en Slovénie, que les travailleurs européens méritaient de meilleurs salaires et qu’il s’agissait d’engager l’Europe dans une plus juste répartition des fruits de la croissance.
Car, alors que les travailleurs européens se révèlent plus qualifiés et plus productifs, seules les entreprises en tirent profit. Une réalité d’autant plus marquée que les hausses de prix à la consommation aggravent la situation. Et les statistiques européennes le confirment : 20 % des revenus les plus hauts gagnent cinq fois plus que les 20 % des revenus les plus bas. Les 20 PDG de groupes européens les mieux rémunérés, gagnent en moyenne 8,5 millions d’euros par an, soit 300 fois plus qu’un salaire moyen ! A ce niveau, l’écart devient provocation indécente.
C’est pourquoi les rues de Ljubljana n’ont cessé de résonner, donnant écho aux revendications européennes : « Des augmentations équitables, pour améliorer le pouvoir d’achat et stimuler l’économie » ; « Des négociations collectives, qui ne dressent pas les salariés européens les uns contre les autres » ; « Davantage de formation tout au long de la vie » ; « Des salaires minimum décents, supprimant l’exploitation des plus vulnérables », etc. Autant de messages relayés dans les rangs CFDT, qui mêlaient représentants de la confédération et représentants de plusieurs fédérations, dont la FCE. « Non aux employeurs et aux chambres patronales qui font pression sur les travailleurs pour accepter des modérations salariales, alors qu’ils n’appliquent pas ces principes à eux-mêmes. » La responsabilité sociale passe aussi par là : un salaire équitable.