C’est à Bucarest qu’une cinquantaine de membres des comités d’entreprise européens (CEE) et d’organisations syndicales affiliées se sont réunies deux jours durant pour faire un bilan des activités de l’année 2015. 

Une fois par an, cette conférence permet de faire un point sur le fonctionnement des CEE de nos champs fédéraux (tous ceux suivis par la FCE, mais aussi la métallurgie et le textile). Si cette instance n’est pas un lieu de négociations, elle permet d’obtenir des informations importantes sur la stratégie des entreprises transnationales. Ceci est primordial pour assumer une action syndicale pertinente face aux décisions des directions, notamment dans le cadre de restructurations. C’est dans cet esprit qu’il a été rappelé que faire appel à des experts (comptables ou ergonomes) est un droit qui n’est pas toujours utilisé or, c’est une aide primordiale pour une meilleure compréhension des dossiers présentés.

L’expertise doit aussi pouvoir comprendre la participation de représentants syndicaux des fédérations européennes, ce qui est souvent refusé par les directions sous prétexte que les informations délivrées ne concernent que l’entreprise. La confidentialité a ses limites, car les décisions prises au niveau d’une entreprise peuvent aussi avoir des conséquences pour les autres entreprises : de sous-traitances ou celles du secteur d’activité, à partir du moment où l’évolution de l’emploi est concernée.

Il a aussi été abordé le rôle des coordinateurs ainsi que celui des membres des CEE. Ils ont des droits de formation et d’information. Ils ont aussi des devoirs, en particulier celui de relayer les positions adoptées par les fédérations européennes.
Tout ceci s’inscrit complètement dans le cadre des travaux de la FCE sur le suivi des CEE et, d’ailleurs, nous envisageons d’organiser un rassemblement des membres des CEE dans le 2e semestre 2016. Vous en serez informés prochainement.