« Ce n’est pas le maquillage, mais la résistance qui embellit», c’est le slogan des 132 salarié(e)s de Flormar, en majorité des femmes, pour engager la lutte contre cette filiale, détenue à 51% par Yves Rocher. La raison de leur licenciement ? Elles ont osé se syndiquer auprès de Petrol-Is (syndicat membre de la Confédération réformiste TURK-IS).
Une délégation composée de salarié(e)s licencié(e)s, de représentants du syndicat turc Petrol-Is, du syndicat mondial IndustriAll, du comité de soutien parisien, et de la Fédération Chimie Energie CFDT s’est rendue devant le siège, à Issy-Les-Moulineaux, avec le double objectif : informer l’opinion publique et les salariés du siège, et obtenir une rencontre avec la direction, qui refuse depuis des semaines de répondre aux multiples demandes.
Dans la zone industrielle de Gebze, ces salarié(e)s syndiqué(e)s sont désormais sur une « blacklist », comme nous le précise une des employées licenciées. Nos amis turcs qui se mobilisent au cri de « solidarité internationale » ne comprennent pas l’indifférence et le mutisme de la célèbre entreprise cosmétique française qui, paradoxalement, communique à longueur d’année sur les droits des femmes, et d’autres messages porteurs d’espoir par le biais de sa fondation.
En début d’après-midi, la directrice de la communication a accepté de recevoir une délégation. Un entretien courtois, mais sans commentaires à ce stade. C’est une première porte franchie cependant, comme l’a précisé Ahmet Kabaca, le secrétaire général de Petrol-Is.
Le combat se poursuit pour ces salariés(e)s et leur syndicat, dans un contexte politique turc peu propice au dialogue social. IndustriALL et la FCE-CFDT les soutiennent, et la détermination ne doit pas faiblir afin d’obtenir leur réintégration et la reconnaissance de leurs droits.
La fondation Yves Rocher fait courir les citoyens français pour la planète, avec le message : « 1 km parcouru = 1 arbre sauvé », gageons que l’entreprise de cosmétiques s’engage aussi pour sauver les 132 salariés de leur filiale, car pour la FCE-CFDT « 1 salarié syndiqué n’est pas égal à un salarié licencié ».
Soutenez les salariés en signant la pétition
https://goo.gl/jTrf5z