L’Emcef s’est réunie en assemblée générale extraordinaire le 3 mai à Luxembourg, une centaine de délégués venant des quatre coins de l’Europe était présent. Au programme, plusieurs résolutions et des changements à la tête de la fédération européenne.
En effet, c’est dans un contexte un peu particulier que s’est déroulée l’élection du secrétaire général : Sylvain Lefebvre (FCE-CFDT), candidat naturel de la grande majorité des affiliés pour succéder à Reinhard Reibsch a malheureusement été victime d’un accident cardiaque il y a un mois.
Si sa santé est aujourd’hui satisfaisante, il a été décidé de reporter son élection au prochain congrès (début 2012) et de confier l’intérim à Michael Wolters, de l’IG BCE.
Par ailleurs, Hubertus Schmoldt , président de l’Emcef depuis sa création en 1996 a été remplacé par Michael Vassiliadis, président de l’IG BCE.
Bernadette Segol, actuelle sedrétaire générale d’Uni europa et future secrétaire générale de la Confédération Européenne des Syndicats est intervenue lors de cette AG et dans son intervention s’est inquiétée de l’initiative franco allemande en faveur d’une gouvernance économique européenne commune qui ne porterait que sur une harmonisation par le bas des salaires dans les pays membres. Elle a également plaidé en faveur d’une affectation des quelque 10 milliards d’euros de fonds structurels européens disponibles vers des investissements économiques générateurs d’emploi.
Dans le cadre de la création de la future fédération industrielle européenne, les secrétaires généraux des fédérations européennes de la métallurgie et du textile ont également participé aux travaux de l’Emcef. Une des motions de cette AG portait justement sur la création de cette nouvelle fédération afin d aider le mouvement syndical européen à répondre aux défis suivants :
– une réduction attendue du nombre d’emplois industriels dans l’UE ;
– la nécessité de mieux faire entendre la voix des travailleurs industriels ;
– le besoin de mutualiser nos forces dans le contexte de la mondialisation ;
– les fusions syndicales dans les mêmes secteurs dans de nombreux pays.
– une nécessaire coordination de la négociation collective et des comités européens d’entreprise.
L’assemblée générale, à travers la motion proposée, a aussi débattu des questions restant en suspens tels que le périmètre et le nombre de comités sectoriels, ainsi que la composition des organes décisionnels et les regroupements régionaux.