Un accord de coopération lie notre fédération avec le syndicat allemand de la chimie, l’IG BCE, depuis 1999. À l’initiative de Michael Vassiliadis, son secrétaire général nous venons de signer un nouvel accord pour donner un second souffle au travail que nous menons ensemble. Dans cette période tourmentée, que traverse l’Union européenne, il nous est apparu essentiel d’apporter des réponses aux attentes des salariés, des citoyens européens et de nos adhérents. Le couple franco-allemand est aussi une réalité pour nos deux organisations syndicales qui contribuent, à leur niveau, au renforcement du rôle social de l’Europe. La montée des partis populistes partout à travers l’Europe nous oblige à trouver des solutions face à la crise, à l’augmentation du chômage et aux politiques d’austérité imposées dans de nombreux pays. Le nouvel accord prévoit une rencontre annuelle des deux exécutifs des fédérations. À cette occasion, des actions seront décidées. Elles porteront notamment sur la relance de la politique industrielle dans le secteur de la chimie, de l’énergie et sur l’anticipation de la numérisation et de ses conséquences sur l’emploi et les entreprises. Des actions et des propositions aussi auprès d’IndustriAll et de l’UE pour relancer une véritable Europe sociale qui réponde aux aspirations des salariés. C’est aussi une volonté de redonner du sens à notre action syndicale pour plus de justice sociale, de mieux coordonner notre action revendicative. De nouveaux services aux adhérents pourraient voir le jour, notamment pour les transfrontaliers. Enfin, des échanges sur nos politiques respectives en matière de formation syndicale, de syndicalisation, de prise en charge des jeunes devraient se dessiner dans les prochains mois. C’est un accord de coopération ambitieux, dont les actions se déploieront sur le long terme. Le rôle du dialogue social et de la négociation est central pour réussir à relever les défis qui s’ouvrent à nous.