MAG FCE : « Hervé, tu es animateur depuis 2009 à Idéforce. Comment as-tu connu cette structure ? Et comment as-tu été amené à animer pour eux ? »
Hervé : « J’ai connu Idéforce lors du congrès confédéral de Clermont-Ferrand en 2008. J’étais déjà animateur fédéral, et je commençais à animer pour le Syndicat Chimie Energie Rhône-Alpes Ouest. Lors d’une discussion sur le stand Idéforce, à l’appui d’un apéritif offert par les chargés d’études et de formation, on m’a proposé d’animer les formations CHSCT niveau 1. Au début, j’ai eu le sentiment de ne pas être capable d’animer ce type de formation. Mais aux côtés de Marylise Léon, alors en charge du secteur Organisation et Conditions de travail, je me suis approprié le module sur 2 jours avec d’autres futurs animateurs. Je me suis retrouvé en observateur quelques semaines après avec un binôme, et très rapidement durant cette semaine, j’ai mis le pied à l’étrier, car j’ai dû suppléer l’un d’entre eux. Par la suite, je me suis approprié les formations « CHSCT niveau 2 » puis « Risques psychosociaux », que j’anime régulièrement. »
MAG FCE : « Quels sont pour toi les avantages de suivre des formations à Idéforce ?»
Hervé : « Les formations dispensées par Idéforce sont co-animées, d’une part par des chargés d’études, experts dans leur domaine de compétences et, d’autre part par des militants qui ont tenu des mandats en entreprise. On aborde donc le mandat sous ses deux angles : mandat prescrit et théorique, et mandat réel, que l’on exerce dans la pratique syndicale, dans son entreprise, en étant confronté à des situations et à des jeux d’acteurs réels. Les formations permettent d’articuler le mandat à la pratique syndicale, de faire jouer les articles du code du Travail dans la vie syndicale, de contrer les pratiques de l’employeur… »
MAG FCE : « De ton point de vue, pourquoi animer à Idéforce ? Qu’en retires-tu en tant qu’animateur ? »
Hervé : « Quel que soit le public, nouveaux élus, militants plus aguerris, issus de grandes entreprises ou de TPE, de secteurs variés, on y trouve toujours son compte, et les participants aussi. Avec les mêmes documents, le même déroulé, on approche les sujets de manière très différente pour répondre à leurs attentes et à leurs besoins. La plus belle reconnaissance est d’entendre en fin de semaine : « On a appris quelque chose. » C’est un enrichissement mutuel. Les animateurs sont chargés de mettre en mouvement un groupe, avec des élus qui généralement ne se connaissent pas ou peu. Les militants élus viennent chercher des éléments pour exercer leur mandat au regard d’un contexte social qui évolue, pour travailler sur leurs pratiques syndicales et inventer de nouvelles actions face à ce contexte. On s’intéresse aux élus, on leur transmet notre expérience, on les motive, y compris à prendre d’autres responsabilités syndicales et d’autres mandats.
A titre personnel, on acquiert aussi de nouvelles compétences sur des sujets tels que la santé, les risques industriels, la santé au travail, l’ergonomie… qui servent l’action revendicative sur le terrain. C’est aussi des moments d’échanges entre animateurs lors des rassemblements qui sont organisés deux fois par an par Idéforce, de bons moments de convivialité entre nous. Et, c’est important. C’est joindre l’utile à l’agréable ! »