La FCE-CFDT, consciente des problèmes engendrés pour un salarié « proche aidant » de concilier vie personnelle et vie professionnelle, a décidé de mener une enquête quatre mois durant sur le sujet. Le résultat des 1480 répondants, aidants ou non, démontre plusieurs besoins, notamment concernant l’adaptation de la durée du travail, ou l’accompagnement administratif mais surtout psychologique des accompagnants (des résultats plus détaillés seront dévoilés dans le prochain MAG-FCE).
Les tarifs et le nombre de places dans les maisons de retraite, la prise en charge hospitalière qui se dégrade… un cocktail qui fait exploser les soins à domicile, et de fait retombe sur les familles dont ce n’est pas le métier de s’occuper d’un proche. S’ajoute à tout cela, la dématérialisation des demandes de prise en charge, des logements non adaptés au handicap… Près de 600 témoignages ont été donnés au travers de l’enquête, ils sont poignants et saisissants comme :
« De l’aide pour gérer la charge émotionnelle que cela induit. Pouvoir partager la gêne que je ressens à aider mon père. Et la peur qu’aucune amélioration ne se dessine ni pour sa santé, ni sur la situation de dépendance et du manque de dignité dans laquelle cela le fait sombrer. »
« Connaître les différentes aides physiques ou financières, en lien avec mon entreprise ou les services sociaux. Avoir quelques jours de congés spécifiques par an, justifiables bien sûr, des prises en charge partagées en lien avec ma mutuelle, un service dédié pour l’aide administrative. A l’époque où j’ai eu le plus besoin d’aide, il y a 3 ans suite au décès de mon père, je me suis retrouvée seule avec ma mère à ma charge, sur le plan financier, administratif et psychologique… »
Pour la FCE-CFDT, il est urgent que l’Etat et les employeurs reconnaissent le statut de l’aidant. La création d’un compte épargne-temps universel, une mesure que soutient la CFDT, pourrait, par exemple, être une des pistes de réflexion pertinentes pour apporter un peu de souplesse à ces travailleurs.