Les militants de la Chimie, réunis à la fédération, ont dressé l’inventaire des réorganisations du secteur.
Et l’on voit se multiplier les fusions de sièges sociaux, la mise en œuvre de logiciels de gestion, le recours à la sous-traitance, ou encore la délocalisation de certaines activités.
Le groupe Unilever, pour justifier son intention de déduire quelques 20 000 emplois (dont 12 000 en Europe) des 180 000 existants de par le monde, prétexte un recentrage sur son cœur de métier. Mais qu’il soit permis de douter de l’argument industriel, quand les réorganisations ne se fondent que sur des perspectives de résultats financiers dont les salariés font les frais !
Chez L’Oréal, il s’agit d’optimiser la gestion globale. Chez Colgate, les circuits financiers passent par la Suisse, véritable pied de nez à la responsabilité sociale ! Tandis qu’Henkel, lui, se rapproche d’Akzo.
Bref, un inventaire qui laisse pour le moins perplexe, au moment où le patronat de la Chimie affirme se soucier de son image et de sa citoyenneté.