Le MAG FCE a rencontré Carole Perrin, membre de l’exécutif, et Frédéric Fritsch, secrétaire général du Syndicat Chimie Energie Alsace.
Mag FCE : Carole, pourrais-tu en quelques mots nous parler de ton parcours ?
Salariée d’EDF depuis trente-deux ans et adhérente à la CFDT depuis 1996, j’ai exercé les mandats CSP, CMCAS, DP/CE, CHSCT, DS. J’ai intégré le bureau exécutif du syndicat Chimie Energie Alsace en 2008, notamment en charge de la formation.
Mag FCE : Comment as-tu découvert l’outil « Enquête Flash » ?
Quand j’ai découvert le dispositif en 2005, c’était « Travail en Question (TEQ) », très lourd, très long, et le premier a été un flop. Puis, quand Dimitri, membre EPI, est venu nous présenter le nouvel outil « Enquête Flash », quelques années plus tard, il était optimisé, alors, je me suis dit : « Banco, on se l’approprie et on y va ! » Je ne regrette pas.
Mag FCE : Que peux-tu nous dire sur cet outil ?
Sa première vertu est de fédérer un collectif autour d’un projet commun. C’est remettre de la vie syndicale ! Les sections sont tellement prises par les instances que c’est compliqué de prendre du recul. Le fait de déployer ce dispositif leur permet d’identifier par elles-mêmes leurs failles quant à leurs pratiques syndicales, et les améliorations nécessaires à mettre en place dans leur fonctionnement en vue d’aller à la rencontre des salariés.
Mag FCE : Comment l’as-tu déployé ?
L’outil « Enquête Flash » est une des clés pour amener une section vers une démarche de développement ! Donc, à chaque fois qu’un militant évoquait la difficulté d’aller sur le terrain, de communiquer, de proposer l’adhésion… je lui disais : « Il y a une solution toute prête », et j’embarquais sa section dans le dispositif. Les sections représentées au conseil syndical témoignaient de la mise en place du dispositif chez eux. Mais là où ça a pris de l’ampleur, c’est lors de notre congrès en 2021, où on a fait témoigner les sections qui l’ont mis en place. Et ce sont elles qui ont été les plus convaincantes et légitimes pour en faire la promotion. Maintenant, plus besoin de convaincre, ce sont les sections qui la demandent spontanément !
Mag FCE : Aujourd’hui, combien avez-vous lancé d’enquêtes Flash et quels sont les résultats ?
Depuis 2018, 22 enquêtes Flash ont été lancées, avec l’année creuse 2020 en raison de la Covid. Depuis janvier, cinq sont lancées. Le résultat est positif, il y a du développement, mais attention, il faut que les sections aillent jusqu’au bout de la démarche ! Sur les sections syndicales historiques, par exemple, ça permet de rebooster les militants, ça marche vraiment ! Cet outil est un miroir qui leur révèle qu’ils ont « oublié » de porter le développement, la vie syndicale, tout simplement. Par ailleurs, les salariés interviewés sont heureux, ça génère de l’engouement, ils veulent s’exprimer, ils en ont besoin et c’est encourageant pour les militants. Quand une section revient vers nous et dit : « sans l’enquête Flash, on n’en serait pas là aujourd’hui », et qu’elle souhaite, trois ans plus tard, en remettre une en place, ça ne peut que nous conforter dans la démarche !
Mag FCE : Carole, une phrase, une expression pour conclure sur cet outil ?
C’est le meilleur outil pour accompagner et connaître une section, remettre de la vie syndicale au cœur de son action et les bonnes pratiques syndicales au service du développement.
Mag FCE : Frédéric, en tant que secrétaire général du syndicat, une expression pour dire ce que cela apporte
au syndicat ?
Cela apporte 2 choses : de la structuration dans la section syndicale et de la vie syndicale dans le collectif. Dans les 2 cas, c’est le développement de la section et donc du syndicat qui y gagne.
Merci beaucoup Carole et Frédéric.
