La nouvelle équipe du Syndicat Chimie Énergie Centre Val-de-Loire a décidé d’engager la démarche TEQ Flash. Deux sections syndicales s’y impliquent car elles ont fait le choix de préparer la négociation annuelle obligatoire (NAO) en lien étroit avec leurs adhérents et les salariés.
La section Indena (entreprise des industries pharmaceutiques, 120 salariés, est située en Indre et Loire) et la Section Dior (entreprise des industries chimiques, 1200 salariés, est implantée dans le Loiret). Elles ont, l’une comme l’autre, utilisé le questionnaire « TEQ Flash NAO ».
La démarche Travail en questions (TEQ) leur a permis de recueillir les attentes de leurs collègues de travail en termes de salaire et plus globalement en termes de rémunération. En parallèle, le processus d’enquête leur a permis de renforcer le lien avec les adhérents et les salariés et ainsi, améliorer la mise en œuvre des « cinq pratiques » qui favorisent le développement.
Sur le plan revendicatif, les enquêtes ont mis en avant une forte attente des salariés en termes d’augmentations de salaire, à la fois collectives et individuelles. Mais pas uniquement. Ainsi, les domaines de la prévoyance et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ressortent explicitement des réponses et attentes des salariés.
Fortes d’un mandat clair des adhérents et d’une opinion des salariés très proche des revendications de la CFDT, les équipes syndicales de Dior et d’Indena ont abordé les négociations avec un rapport de forces différent des années passées.
Sans présager des résultats des négociations, chaque section poursuit la mise en œuvre de son plan d’action revendicative et de développement issu des résultats de l’enquête. De son côté, le syndicat souligne qu’au travers les premiers enseignements tirés de ces enquêtes de terrain, c’est aussi une invitation à poursuivre les relations de proximité engagées auprès des salariés.
Les enquêtes Flash
L’enquête auprès des salariés a pour effet de les mobiliser pour soutenir leurs revendications face aux directions. Elle redonne aussi toute sa place à chaque adhérent en le rendant acteur des évolutions de son entreprise.
Les enquêtes, d’une mise en œuvre aisée, permettent d’engager des actions plus ciblées et autorisent plus de réactivité face à l’actualité. Faciles à analyser, elles simplifient la construction des revendications.
Pour autant, si les formulaires d’enquêtes sont simples, les conditions de mise en œuvre doivent être respectées. Elles sont basées sur la rencontre « physique » et le dialogue avec les salariés. Une méthode qui permet à la section de renforcer ses pratiques syndicales et de se développer.
Les sections sont souvent prises dans le tourbillon de l’actualité et passent aussi beaucoup de temps et d’énergie à s’investir dans les institutions représentatives du personnel. C’est bien sûr une nécessité mais aussi un danger lorsque cela conduit à prendre moins de temps pour garder le contact avec les salariés ainsi que les adhérents. Lorsque cela se produit les adhérents peuvent se sentir délaissés et avoir l’impression que leur avis n’est plus pris en compte.
En s’engageant sur le TEQ, une section peut permettre à chacun des adhérents de participer à la démarche. De la réponse au questionnaire à la contribution au choix des revendications, en passant par une aide à la réalisation des enquêtes, chacun peut s’impliquer, selon son envie au déroulement du processus.
Les enquêtes sont construites de telle manière qu’elles sont une aide pour aborder l’adhésion. La démarche, basée sur la construction de revendications en lien avec les salariés donne du sens à l’adhésion. « Adhérer c’est se donner les moyens d’agir et de devenir acteur. »
Il existe à ce jour sept thèmes d’enquêtes :
• Activités sociales du comité d’entreprise ou d’établissement
• Activités économiques du comité d’entreprise
• Cadres
• Conditions de travail
• Négociations annuelles obligatoires (NAO)
• Vos représentants du personnel
• Organisation du travail
Elles comprennent chacune une vingtaine de questions et se présentent sous la forme de 4 pages au format A4.
Comment une section qui veut s’engager doit-elle s’y prendre ?
La section syndicale qui désire s’engager dans une démarche d’enquête TEQ doit simplement se mettre en rapport avec son syndicat qui l’accompagnera dans la mise en place du processus.