La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) aide à répondre aux enjeux de demain. Elle permet de prendre en compte l’intérêt individuel et collectif à tous les niveaux de la société. Elle est essentielle à l’entreprise qui veut réussir ses mutations. Elle nécessite que l’entreprise ait une visibilité de l’avenir et se dote d’une stratégie industrielle pour répondre aux défis futurs. Elle est aussi essentielle au salarié qui veut être acteur de son parcours professionnel. La GPEC peut également être une opportunité pour le collectif de travail qui veut valoriser son expérience et son savoir-faire. Elle doit être une des composantes de la politique locale d’un territoire, condition nécessaire pour valoriser ses atouts et son attractivité.
Cette démarche doit donc être prise en compte à tous les niveaux d’une entreprise ou d’un groupe, jusqu’à ses sites d’implantation. Elle doit répondre aussi bien aux salariés mobiles géographiquement, qu’à ceux qui veulent préserver un ancrage territorial défini. Ce dispositif est donc un élément structurant du territoire. Il participe à son attractivité en valorisant les emplois et les compétences d’un bassin d’emplois ou d’une région. Il doit permettre de déterminer de nouvelles perspectives, et suppose donc un lien étroit avec la formation initiale et professionnelle continue. La GPEC est cruciale dans les zones géographiques qui voient leur jeunesse quitter les villes et les villages pour partir étudier ou travailler ailleurs.
La FCE-CFDT, implantée dans des secteurs industriels en mutation, doit s’emparer de ce sujet. Tous les militants, avec les salariés, doivent exiger des employeurs de débattre des perspectives pour leurs métiers et leurs entreprises, en regard des évolutions sectorielles en cours ou prévisibles. Ne pas engager cette démarche revient à accepter de subir son avenir professionnel, à partir de choix faits par d’autres. Ne pas engager cette démarche revient aussi à subir avec fatalité les accidents éventuels d’une carrière professionnelle.
Au moment où la représentativité des organisations syndicales va être affirmée dans l’entreprise par un seuil reconnu, la GPEC est donc pour la CFDT un formidable outil pour faire du lien avec les salariés, dans l’entreprise et sur le territoire, en développant des services à l’adhérent utiles à son parcours professionnel. Bref, un cocktail emploi-compétence-territoire détonant pour l’entreprise, le salarié et la CFDT.