F?ort des motions adoptées lors du 4e congrès de l’Emcef (fédération européenne à laquelle est affiliée la FCE-CFDT) qui s’était tenu en juin dernier, son Comité Politique industrielle aura donné le ton sur la place que l’Emcef compte donner à la prise en charge de la politique industrielle.
L’examen du rapport sectoriel sur le Papier et la Pâte à papier a permis de dresser un état des lieux du secteur. Cette industrie, fortement implantée en milieu rural (afin que l’accès au bois y soit facilité), emploie plus de trois millions de salariés (emplois directs et induits). Mais elle est aujourd’hui fortement menacée par l’explosion des coûts des matières premières (bois et produits chimiques) mais aussi de l’énergie, le tout dans un contexte de baisse de la consommation. Ainsi plusieurs entreprises européennes ont-elles annoncé récemment des fermetures de sites ou des réorganisations ayant des impacts importants sur l’emploi. En toile de fond, la modernisation est pourtant nécessaire au maintien de la compétitivité des procédés, face au développement de la concurrence internationale, de la Chine notamment. Une industrie à faible marge, qui sera aussi impactée par le nouveau projet de directive européenne sur les rejets de gaz à effets de serre. Si cette situation devrait pourtant imposer la coopération du patronat européen du secteur, le Cepi, au contraire l’absence d’un dialogue social européen structuré reste fortement préjudiciable. Si la FCE a reconnu l’intérêt de cette analyse sectorielle, elle a cependant insisté sur la nécessité d’aller plus loin dans la réflexion pour anticiper les évolutions à venir.
Le comité a aussi examiné le projet de directive européenne relatif au commerce des émissions de CO2. La Commission européenne a lancé une consultation à laquelle l’Emcef, mais aussi ses affiliés, sont invités à répondre. Compte tenu de l’urgence (les réponses étant attendues pour le 10 octobre prochain), un projet tenant compte des différents secteurs (Papier, Chimie, etc.) sera élaboré dans les prochains jours à partir des résolutions de congrès, et soumis aux affiliés européens.
Enfin, le comité a constitué un groupe de travail restreint pour se doter, dans les meilleurs délais, d’un plan de travail. En attendant, le prochain rapport sectoriel portera sur l’industrie pharmaceutique, et sera présenté par les affiliés français.