Les gaziers et électriciens ont été nombreux à vouloir changer la couleur du 1 %. Cependant, la participation historiquement basse à ces scrutins, 57 % pour la CAMIEG et 61 % pour les CMCAS, soit une abstention de près de 100 000 salariés, pose question.
Après une campagne dynamique avec des propositions concrètes et novatrices pour améliorer au quotidien les prestations et activités sociales des salariés des industries électrique et gazière, nos actions ont été plébiscitées dans les CMCAS à présidence CFDT. Globalement la CFDT progresse de 0,5 % et renforce sa position de 2ème organisation syndicale.
Une progression de la CFDT : La CFDT progresse dans 30 CMCAS sur 69, face à une baisse significative dans seulement 6 CMCAS. En région parisienne, région où la CGT n’est pas majoritaire, la CFDT évolue de 2,3 %. La CGT perd deux fiefs historiques : Paris et la Seine-Saint-Denis, et régresse dans les Hauts-de-Seine.
Il faut aussi tenir compte de la progression de près de 4 % de la CGC et de la baisse de 3 % de FO, qui risquent de bouleverser les alliances en région parisienne. Mais la progression globale de la CGT renforcera certainement leur stratégie de centralisation des activités sociales.
Un vote par Internet opaque et insuffisamment sécurisé avec un prestataire dépassé…50 000 appels à une hotline saturée en permanence, ont donné lieu à délivrer 20 000 nouveaux codes. Habituellement, une élection de ce type donne lieu à 6 000 appels. La confusion due aux deux élections simultanées ou la saturation de la plateforme d’appel n’explique pas tout.
Contrairement aux demandes insistantes de la CFDT, le protocole électoral n’a pas intégré des dispositifs de contrôle efficaces. La sécurisation des lieux de vote électronique n’a pas été suffisamment encadrée. Tout ceci a motivé nos nombreuses réserves sur les PV de résultats des élections dans les CMCAS.
Le cahier des charges du vote électronique a été négocié par les seuls employeurs et n’a pas été transmis aux organisations syndicales (OS). De ce fait, nous avons dû travailler avec un prestataire qui n’a pas mesuré les conséquences des 69 scrutins et dont nous ne connaissions pas les obligations contractuelles!
Forts des critiques de toutes les OS, les employeurs ont programmé un groupe de travail paritaire en septembre afin d’envisager au mieux l’avenir des autres scrutins de la branche.