Fait nouveau depuis 21 ans, la FCE-CFDT a refusé de signer l’accord d’intéressement 2008-2010 à EDF SA.
Car, alors qu’elle venait de distribuer presque 2,5 milliards d’euros à ses actionnaires dont le principal est l’Etat français, la direction d’EDF proposait une possible mise en place de la participation aux bénéfices (devenue possible en novembre 2004 avec le passage d’EDF en Société Anonyme), mais liée à une baisse de l’intéressement. Bref, pour s’éviter une surcharge budgétaire d’environ 30 millions d’euros, la direction n’a pas hésité à proposer un système de vases communicants entre une éventuelle participation et l’intéressement.
Marché de dupes que la FCE ne pouvait donc pas accepter ! Marché d’autant plus insupportable que la direction d’EDF, dans sa quête inlassable d’excédent brut d’exploitation, refuse toujours d’annoncer le versement d’une prime pouvant aller, d’après la loi, jusqu’à 1 000 euros par agent.
Enfin, il est à regretter la rupture du front syndical, pourtant encore stable le 30 mai dernier. Car, avec deux signataires à l’accord Intéressement, la direction d’EDF peut encore mettre en place son projet…