Communiqué de presse n° 5 du 23 janvier 2002

Le suicide d’un agent le 20 mars 2001 au Centre EGS de Franche Comté Sud, a profondément meurtri les agents.

La FCE-CFDT avec la section syndicale et le syndicat ont apporté leur soutien à la famille et œuvre pour que cet acte de désespoir ne suscite pas un élan compassionnel éphémère, mais permette de mieux protéger d’autres salariés soumis au stress ou aux pressions managériales diverses.

Les organismes de Sécurité sociale ont reconnu pour la première fois à EDF, le lien direct et essentiel du décès de cet agent avec le travail.

Les mécanismes du suicide sont complexes et invitent à la prudence mais, se taire est incompatible avec comprendre pour agir : comprendre ce qui se passe dans l’entreprise, les modes de management, la finalité des changements incessants d’organisation, et agir pour que les femmes et les hommes y conservent leur place, leur dignité et leur santé.

Les CHSCT et les CMP sont des lieux d’échanges et de confrontations utiles pour mesurer, évaluer et prévenir. Il suffit de les valoriser.

Les discours lénifiants et les bons vœux du Président d’EDF doivent se traduire par des faits et non par un gouvernement de la parole.

La lettre du Président d’EDF, adressée à son Directeur de Centre en décembre 2001, largement diffusée au personnel, est inacceptable sur la forme et le fond. Ce courrier met en cause le CHSCT dans sa légitimité à rechercher les causes de ce drame. Il jette le discrédit sur la médecine du travail en lui reprochant d’avoir instruit le lien de causalité entre le suicide et les conditions de travail de la victime. Il met en doute les modalités de la décision des organismes de sécurité sociale qui ont reconnu le caractère professionnel de la maladie. Il n’offre aucune perspective permettant de remédier à ce type de situation.

N’ayant obtenu aucune clarification concernant les propos du Président lors du CNHSCT du 18 janvier 2002, la délégation CFDT et la CGT ont quitté l’organisme… sans FO.

La Fédération a écrit au Président d’EDF pour lui faire part de son désaccord concernant les termes du courrier qui nie farouchement les conséquences du management sur la santé des agents et lui redemande d’ouvrir sans délai des négociations relatives à la santé au travail dans l’entreprise.

Contacts :

Jean-Pierre JEGOUREL 06 08 96 81 98
Henri FOREST 02 47 98 64 10