Le 24 mars dernier, le ministre de l’Economie visitait la centrale nucléaire de Golfech. C’est en ces termes que la FCE-CFDT l’a interpellé.
« Les bons résultats d’EDF pour 2004 sont le fruit des efforts du personnel. Mais de restructurations en mutualisations, celui-ci est fatigué et au bord de la crise de nerfs. Aujourd’hui, il demande le juste retour de son implication.
La FCE-CFDT réitère sa revendication d’ouvrir des négociations salariales dans le cadre de l’article 9 du statut national. L’échec des négociations sociales de la fin 2004 n’est pas à mettre au passif des fédérations syndicales. La FCE-CFDT condamne le comportement de la direction qui stigmatise les fédérations syndicales non signataires de l’accord global, dont la CFDT. La direction fait croire au personnel que cela a nui au pouvoir d’achat des agents. Cette lecture de l’histoire est fausse ! Maintenant, il faut se remettre à la table des négociations au plus tôt. La FCE-CFDT vous demande, Monsieur le Ministre, d’intervenir dans ce sens auprès des décideurs de notre branche patronale.
Pour 2004, le cash-flow opérationnel augmente de 11 % pour atteindre 9 milliards d’euros. Ce résultat est, en grande partie, à mettre à l’actif de la disponibilité du parc nucléaire. La perspective de l’arrivée de capitaux privés, la position inadmissible des industriels dits électro-intensifs qui pressent EDF de réduire encore la durée de ses arrêts de tranche, n’augurent pas des jours heureux pour les salariés, et particulièrement pour les salariés prestataires qui sont les premiers touchés. Pour la FCE-CFDT, la politique d’achat d’EDF, en particulier pour la maintenance du parc nucléaire, doit être revue tant elle met en tension et en péril des pans entiers du tissu industriel local.
L’EPR a été lancé. Les équipes d’ingénieurs d’EDF sont prêtes. Reste à choisir les industriels qui auront en charge de mener à bien ce projet qui en appellera d’autres en France et à l’international. La FCE-CFDT demande que le gouvernement mette tout en œuvre afin de garantir les intérêts de l’industrie électronucléaire française. Nous pensons naturellement à Alstom qui doit être sauvé d’un démantèlement, catastrophique pour notre industrie nationale.
Le projet de loi sur l’eau, s’il reste en l’état, induira des coûts économiques de l’ordre de 280 millions d’euros annuels pour EDF. Pour la FCE-CFDT, la compétitivité des installations ne peut que s’en trouver amputée. L’Etat devra en tenir compte en tant qu’actionnaire de l’entreprise. »