L’effort des salariés de GDF-SUEZ une nouvelle fois le principal contributeur du bénéfice 2014 du groupe.
Les résultats 2014 de GDF SUEZ montrent la capacité du groupe à agir et réagir dans un contexte économique morose et lui permettent de verser un dividende d’1 euro par action soit environ 5% de la valeur de l’action. Ce taux est plus décent qu’en 2013 où il approchait les 10%. Cependant, même si ce dividende est en baisse d’un tiers comme le demande la CFDT depuis plus de 6 ans, la CFDT s’inquiète que les 2,4 milliards d’euros des dividendes absorbent plus que le résultat net de l’année. La CFDT tient à souligner que ces résultats découlent du professionnalisme et des efforts des salariés mis à contribution tant par les gains de productivité que par la baisse des effectifs et la contrainte sur les salaires.
Pour la CFDT, poursuivre dans cette voie de rigueur avec un nouveau plan de performance laisserait présager une nouvelle dégradation de l’emploi et des conditions de travail, cela, en complète contradiction avec les engagements sociaux du groupe GDF SUEZ.
Il convient de noter que ces bons chiffres, dans un contexte mondial difficile, résultent également d’une baisse des investissements. Cette baisse est beaucoup plus sensible en Europe et, ce, malgré le poids des entreprises du « Vieux continent » (78,6% du CA du groupe) dans le résultat opérationnel du groupe. Le déplacement du barycentre des activités vers les pays émergents continue donc et devrait sans doute entrainer une refonte de l’organisation du groupe.
La CFDT sera particulièrement vigilante à l’examen des chantiers qui s’annoncent pour que l’intérêt des salariés soit bien pris en compte et que l’humain redevienne un investissement dans l’entreprise. L’avenir du groupe ne peut se bâtir qu’avec ses salariés autour de la transition énergétique, opportunité d’investissements structurants, essentiels pour le groupe tant en Europe que dans le reste du monde.
Résultats 2014 à EDF : L’Etat bien servi, des salariés attentifs :
La FCE-CFDT constate les bons résultats opérationnels du groupe EDF. Elle tient à rappeler que ces résultats sont le fruit du travail et de l’implication constante du personnel.
Ces résultats sont encourageants mais un mur d’investissements se profile pour garantir l’avenir national et international du groupe. Il s’agit en effet de moderniser son parc actuel de production pour prolonger ce précieux actif, et de continuer à investir dans les énergies renouvelables en consolidant de nouvelles filières industrielles. Par ailleurs, les enjeux commerciaux s’intensifient et les forces commerciales devront disposer des moyens de leurs ambitions.
Malgré la bonne santé financière du groupe, son flux de trésorerie après investissements net du groupe se porte à -1,4 milliards. Une fois ôtée les dividendes versés aux actionnaires, ce flux tombe à -4 milliards d’€. EDF creuse donc sa dette en versant des dividendes !
Ce point sensible mérite d’être mis en relief à l’heure où l’Etat ‘stratège’ réfléchit activement à la reconfiguration de la filière nucléaire civile (Areva-EDF). L’objectif du groupe est de revenir à un flux de trésorerie positif en 2018. La CFDT veillera à ce que cela ne mène pas à un plan de performance aveugle mettant en péril l’efficacité collective, la motivation du personnel et la poursuite du renouvellement générationnel et la transmission des compétences.
La CFDT attend qu’une entreprise, majoritairement détenue par l’Etat, profite de ses bons résultats pour participer à l’effort national de résorption du chômage. Dans le cadre du pacte de responsabilité, c’est particulièrement aux entreprises en bonne santé de créer l’emploi.
A EDF de jouer pleinement son rôle d’entreprise publique au service de la collectivité.