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Echec sur les salaires minima !

Aucun accord n’a été conclu à l’issue de la réunion paritaire du 17 octobre 2001 sur les salaires minima. La grille conserve donc six coefficients avec des valeurs en dessous du smic !

Aucun accord n’a été conclu à l’issue de la réunion paritaire du 17 octobre 2001 sur les salaires minima. La grille conserve donc six coefficients avec des valeurs en dessous du smic !

C’est dans le cadre de la négociation annuelle sur les salaires minima que les organisations syndicales ont rencontré à Paris les fédérations patronales des industries du caoutchouc le 17 octobre 2001.
La première partie de la réunion a été consacrée à une discussion sur la base du document intitulé « rapport annuel ».
On y remarque que l’année 2000 est marquée par des résultats positifs : les ouvrages en caoutchouc (+11,4%) devant le pneumatique (+1,5%).
De la partie « sociale » du rapport, on retiendra que l’enquête menée par le SNCP révèle que l’encadrement a bénéficié, en moyenne et sur l’année, d’une revalorisation des salaires plus importante que les ouvriers et les agents de maîtrise. Quant aux écarts entre les hommes et les femmes, l’enquête ne donne aucune explication ou justification fondée de ces écarts défavorables aux femmes.
La seconde partie de la réunion a été consacrée à la question des salaires minima.

Il faut rappeler que le dernier accord salaire remonte au 16 mai 2000. En avril 2001, le texte signé ne concernait que les TEG (taux effectifs garantis).

A ce jour, cette grille des TEG compte six coefficients dont les valeurs sont inférieures au montant du smic !

Quant à la grille des minima, construite sur la base d’une valeur du point à 35,60 francs (la valeur du coefficient 130 est ainsi de 4628 francs), elle sert de base au calcul de la prime d’ancienneté.

La CFDT a clairement revendiqué une revalorisation de la valeur du point (de 35,60 à 41,86 francs) pour « relever » le niveau des salaires minima. Une telle revalorisation n’aurait pour autant une incidence que pour les coefficients à partir du 215, et sur la seule prime d’ancienneté pour les coefficients entre 130 et 190. Aussi, dans le cadre des TEG, nous demandons que la valeur du coefficient 130 soit fixée à 7500 francs.

La CFDT a insisté sur la nécessité de passer à une grille unique de salaires minima pour 35 heures et non plus pour 39 heures.
La chambre patronale répond qu’elle a des propositions. Elle dit avoir l’intention d’appliquer une revalorisation dès le 1er octobre 2001.

Le syndicat patronal propose une nouvelle fois des chiffres pour une base 39 heures car le passage à 35 heures pour tous n’aura lieu que le 1er janvier 2002.

Mais, et c’est une nouveauté, le syndicat patronal propose que le taux du TEG (à 130) ne soit que de 7200 francs, soit un montant inférieur au smic. « C’est pour tenir compte du fait que des salariés sont soumis aux garanties mensuelles temporaires instituées par l’Etat lors du passage aux 35 heures ».

Nous avons qualifié ces propositions de véritables mesquineries, loin de représenter une profession qui se voudrait socialement dynamique.

En fin de réunion la CFDT a fait des propositions pour aller vers une évolution complète de la grille des minima dans le cadre d’une modification de l’accord de 1984.

Une réunion paritaire pourrait se tenir au cours des tous prochains mois.

Paris le 18 octobre 2001

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