Un conseil d’administration extraordinaire était convoqué le 4 avril à la demande du président de la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) afin de demander la suspension immédiate du directeur général de la CCAS, suite au courrier qu’il venait d’adresser aux syndicats de la CCAS.
Situation inédite que celle d’un directeur général qui, au travers d’une adresse alerte les syndicats sur les pratiques qui ont prévalu à son « débarquement », sur demande de la fédération majoritaire, et dénonce les dérives et pratiques au sein de l’organisme. Les administrateurs représentant la FCE-CFDT, au-delà de la forme, relèvent sur le fond des faits qu’ils dénoncent et condamnent depuis de très nombreuses années.
Ces dernières années, au regard d’un certain nombre d’orientations impulsées par la CFDT et reprise par le CA et son président des réformes de fond semblaient possibles. Or, depuis ces derniers mois, les vieilles pratiques reprennent et n’ont, semble-t-il, jamais cessé. Aujourd’hui, c’est le plus haut responsable des salariés de la CCAS qui dénonce et fait les frais du sectarisme et de l’immobilisme ambiant qui à terme mettent en danger nos organismes sociaux.
Au cours de ce CA, les administrateurs CFDT ont fait remarquer que visiblement dans cette affaire, les désaccords entre l’organisation syndicale majoritaire et le directeur général ne portaient pas que sur la reconnaissance ou non de la souveraineté du CA, comme tentait de nous le faire partager le président de la CCAS. Ils sont révélateurs de tensions importantes portant sur l’évolution de nos organismes sociaux et leur mode de gestion. Pour la CFDT, la principale difficulté réside dans la confusion qui existe entre les structures fédérales et syndicales de la CGT et les structures fonctionnelles de l’ensemble des organismes sociaux des IEG.
Au-delà de ce que nous pourrions qualifier d’une affaire interne à la CGT, le courrier du directeur général fait état de dysfonctionnements graves auxquels il convient de mettre fin rapidement. Ces dysfonctionnements sont le fait d’un certain nombre de responsables de la CCAS. De tels comportements fragilisent l’organisme et ternissent l’image du syndicalisme.
La CFDT a refusé de se prononcer sur la suspension du directeur général et rappelé comme nous l’avions fait en janvier dernier à l’occasion de la nouvelle mandature du CA : « Le courage, c’est savoir reconnaître que l’avenir ne sera pas la simple réplique du passé, c’est aujourd’hui plus encore mettre l’audace et l’innovation au cœur de nos réflexions et de nos décisions pour que ce passé auquel tant se réfèrent, ait un avenir. Sous l’entière responsabilité du conseil d’administration, 2003 devra être marquante dans notre capacité à innover et à entreprendre les réformes nécessaires ».