Depuis 1996, chaque année, la commu-nauté internationale célèbre la journée internationale de la tolérance. Dans le cadre de cette journée, chefs d’Etats et de Gouvernements s’engagent à promouvoir partout le bien-être humain, la liberté et le progrès, et à encourager la tolérance, le respect, le dialogue et la coopération entre les différentes cultures, civilisations et populations.
Il s’agit là d’un enjeu fondamental pour le XXIe siècle dans un monde de plus en plus globalisé avec des sociétés diversifiées où la tolérance devient un élément central du vivre ensemble. Cette nécessaire tolérance est pourtant aujourd’hui mise à rude épreuve. Dans le contexte actuel de crise, certains cherchent à exploiter les peurs et à instrumentaliser les différences. Plus la crise s’accentue, plus l’intolérance progresse et plus les préjugés sur les personnes qui vivent la précarité se répandent. Exclus, pauvres, Roms, immigrés, personne n’est épargné. Ces préjugés ne font que contribuer à la haine. L’intolérance doit être considérée comme une menace majeure pour la paix et la démocratie, car elle oppose des groupes de personnes plutôt que d’apporter des solutions.
La lutte contre l’intolé-rance passe d’abord par l’établissement d’un cadre juridique. La loi retient aujourd’hui 20 critères de discriminations prohibés notamment dans l’entre-prise : âge, appartenance ou non à une ethnie, à une nation, à une religion déterminée, identité sexuelle, handicap, activités syndicales, opinions politiques… La précarité sociale est désormais le vingtième critère reconnu La lutte contre l’intolérance, c’est aussi l’éducation des plus jeunes aux règles fondamentales du vivre ensemble et à la tolérance de modes de vie différents des leurs. Il est également essentiel pour un pays de favoriser l’accès à l’information et la liberté de la presse, afin de permettre aux citoyens de distinguer les faits et les opinions et ainsi leur permettre de lutter contre le populisme et la démagogie.
Enfin, la lutte contre l’intolérance c’est la prise de conscience par chacun(e) du lien qui existe entre nos propres comportements et le cercle vicieux de la méfiance et de la violence dans notre société.
La CFDT s’est construite avec des valeurs principales qui font de l’Homme l’acteur de ses choix de vie, pour développer un monde plus équitable et durable : émancipation et solidarité, auto-nomie, démocratie et respect des libertés. Aujourd’hui plus que jamais il nous faut les défendre.