Fin 2007, 70 employeurs et syndicalistes du secteur de la chimie, venus de 18 pays européens, ont fait à Lisbonne le point sur les travaux qu’ils mènent en commun au sein des groupes de travail qui se réunissent régulièrement dans le cadre du dialogue social européen.
Organisé par les deux fédérations européennes Eceg, côté employeurs, et Emcef, côté syndicalistes, ce rendez-vous annuel, qui en est à sa septième édition, a permis à chacun de prendre la mesure de la réflexion menée sur la formation et l’apprentissage tout au long de la vie, mais aussi sur les questions de santé et de sécurité. Au-delà de cet état des lieux européen, rien ne se dessine encore quant aux déclinaisons pratiques qui pourraient en découler au sein des entreprises. Pour autant, ces échanges contribuent à consolider le dialogue entre participants qui proviennent de régions
fort différentes dotées d’histoires industrielles et sociales qui ne le sont pas moins.
Les syndicalistes n’ont pas manqué d’interpeller les employeurs sur le « Responsible care » (engagement des patrons de la chimie en matière d’environnement et de sécurité) qu’ils présentent comme une panacée, en soulignant les piètres conditions réservées aux sous-traitants et aux intérimaires qui travaillent très souvent en toute méconnaissance des risques liés aux activités chimiques. Voilà bien un thème qui pourrait trouver place dans le plan de travail paritaire européen.
La FCE-CFDT a souligné les spécificités des PME du secteur. Et a mis en exergue l’absence de politique industrielle au niveau européen, au moment où certains groupes effectuent le transfert de leurs résultats pour se soustraire aux fiscalités nationales. C’est donc bien de responsabilité sociale des entreprises qu’il faudra discuter, si l’on veut que la chimie redore son blason et bénéficie au final d’une meilleure image dans l’opinion publique.