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Devenir de la chimie en France

Après la fusion de TotalFina et d’Elf, la branche chimie, dénommée Atofina, est devenue le 5e chimiste mondial.


Après la fusion de TotalFina et d’Elf, la branche chimie, dénommée Atofina, est devenue le 5e chimiste mondial. Ce changement de dimension aurait pu être une opportunité pour développer une politique industrielle offensive et créatrice de richesses. Il n’en est rien. Dans un climat toujours marqué par la catastrophe de Toulouse, la voie choisie par le P-DG de TotalFinaElf, consiste à recentrer sa stratégie sur la branche amont, à savoir l’exploration-production pétrolière. Les deux autres piliers du groupe, l’aval pétrole (raffinage-marketing) et la chimie ne sont là que pour servir cette stratégie et équilibrer les comptes du groupe TFE dans un marché volatil.

Dans cette logique d’intégration de la chimie dans les métiers du pétrole, seuls les investissements rentables voient le jour. C’est là que le bât blesse. Les dirigeants font fi de la chimie française et de la façon dont elle a été construite. A l’exception de la pétrochimie, les autres activités d’Atofina représentent un portefeuille de 10 à 12 milliards d’euros disponibles en cas d’opportunité pour la branche pétrole.

Les restructurations engagées dans Atofina – fermetures de sites, arrêts de production, ventes d’actifs et déjà plus d’un millier de suppressions d’emplois – ne sont que la résultante de cette stratégie.

Aujourd’hui, la véritable question est : que va devenir le premier chimiste français et plus globalement la chimie en France ? Doit-on continuer à adosser Atofina à un groupe pétrolier ? A quel prix ? Ou bien devons-nous trouver d’autres solutions dans le groupe ou en dehors pour pérenniser les activités chimiques et l’avenir des salariés ?

C’est cette action que la CFDT s’est engagée à conduire par la mise en place de groupes de travail sectoriels par filière d’activités afin de proposer des solutions alternatives.

L’action syndicale sans l’appui des salariés n’a pas de sens. Une première mobilisation à l’appel des organisations syndicales CFDT, CGT, FO et CFTC le 28 août 2002 a été un véritable succès. Une prise de conscience collective pour la défense des métiers de la chimie a bien eu lieu. Tout cela renforce les équipes militantes, et c’est tant mieux. Car sans rapport de force, il n’y a pas d’action possible et donc pas de résultat.

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