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DÉVELOPPEMENT Un parcours professionnel et syndical atypique

La FCE-CFDT vient de désigner Vincent Avenet en tant que nouvel animateur du Comité des Entreprises Non Nationalisées (ENN) de la Branche des Industries électrique et gazière (IEG...

La FCE-CFDT vient de désigner Vincent Avenet en tant que nouvel animateur du Comité des Entreprises Non Nationalisées (ENN) de la Branche des Industries électrique et gazière (IEG). Interview et portrait réalisé par FCE Magazine :

Mag FCE : peux-tu présenter ton parcours au sein des IEG ?
Mon entrée dans les IEG remonte maintenant à une dizaine d’années. J’ai un parcours relativement atypique puisque j’ai d’abord passé 20 ans dans l’armée où j’étais chef de patrouille sur hélicoptères d’attaque. Puis, je me suis reconverti en passant un diplôme en logistique. J’ai été embauché en 2002 chez Vialis (ex Régie Municipale de Colmar) en tant que responsable logistique. Je gère le stock, assure les achats et les marchés annuels. Je m’occupe aussi de la maintenance du site, du parc automobile ainsi que de la gestion des déchets. Bref, je n’ai pas le temps de m’ennuyer.
Mon parcours syndical est relativement récent mais très enrichissant. Nommé délégué syndical, j’ai rapidement rejoint le Conseil du syndicat Chimie Energie Alsace puis j’ai suivi de nombreuses formations. J’ai surtout eu l’opportunité de rencontrer quelques « figures syndicales » qui m’ont encouragé à m’investir. Actuellement je ne suis pas détaché, ce que je ne souhaite pas, car cela me permet de garder le lien avec le « terrain » ce qui me parait indispensable.

Mag FCE : Tu viens d’être désigné par la fédération pour animer le comité des ENN, quelle a été ta motivation pour accepter ce mandat, quelle est ton ambition ?
J’ai toujours aimé relever des challenges. Pouvoir fédérer et développer notre action syndicale au niveau national me parait être un très bel objectif. Si les ENN représentent sensiblement 5% de la distribution d’énergie électrique française, elles desservent environ 3 millions d’habitants et représentent 7 000 emplois sans oublier les entreprises gazières. Au nombre d’environ 170, les ENN ont, bien évidemment, chacune leurs particularités. En lien avec les membres du bureau de branche IEG, il faudra mettre en place un réseau et surtout le faire vivre. Une analyse de l’existant, menée en accord avec tous les acteurs de la branche, permettra de prioriser les actions à court et long terme. Le contact avec toutes les ENN me parait primordial. Ensuite, nous contrôlerons l’application de notre statut et des accords de branche. Enfin, nous apporterons avec le bureau de branche notre appui en matière d’actions syndicales.

Mag FCE : Quelle peut-être la place du comité des ENN au sein de la branche des IEG ?
Les ENN sont souvent méconnues du grand public, parfois même des agents d’EDF ou de GDF Suez. Si nous représentons une petite partie des salariés de la branche face aux deux grands groupes, les salariés des ENN, les sections syndicales et les adhérents ont toutes leurs places au sein de la CFDT. Nous devons nous regrouper pour défendre nos intérêts, pour être plus fort face à un patronat très bien organisé. D’autant plus que certaines ENN servent parfois de test afin d’analyser les réactions syndicales avant d’engager des actions au niveau national, comme récemment sur le dossier « journée de carence ».
Il y a aussi un travail à mener sur la transposition ou sur l’application même des textes, des « pers ». Ce qui s’applique dans les grands groupes ne l’est pas systématiquement mis en œuvre dans les ENN.
Enfin les négociations qui découlent de l’application des accords de branche demandent parfois une certaine compétence d’analyse des textes. Il est important de pouvoir aider nos militants lors de la déclinaison des accords dans les entreprises.

Pour conclure, mon implication syndicale vient peut-être du fait que je n’ai pas eu la possibilité, dans ma première partie de vie professionnelle, de pouvoir m’exprimer comme je l’aurai souhaité. Maintenant je cherche à défendre nos intérêts et à faire valoir nos droits tout en en faisant bénéficier le plus grand nombre de salariés. Mais finalement ce sont essentiellement les valeurs de la CFDT qui m’ont vraiment incité à m’investir dans cette démarche militante.

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