Le 27 janvier, l’Institut Veblen a organisé une journée d’études sur les effets de la transition écologique et énergétique sur l’emploi, sur les métiers et compétences des salariés et sur la sécurisation des parcours professionnels.
En introduction de cette journée, Jean Gadrey (Université de Lille et Alternatives Economiques) a présenté quelques réflexions sur les limites de la croissance, regardée uniquement sous l’angle de l’augmentation de la productivité et du PIB. Selon lui, d’autres indicateurs sont nécessaires pour promouvoir une croissance plus durable, un nouveau modèle de développement qui répond aux vrais besoins de la population. Il est possible de créer des milliers d’emplois territorialisés, liés à la transition écologique, sans croissance et sans creuser la dette. Ces réflexions rejoignent sur certains points celles de la CFDT, qui ne s’inscrit pas pour autant dans un schéma de décroissance.
Une première table ronde a été consacrée aux modèles macro-économiques de différents instituts cherchant à définir le nombre potentiel d’emplois créés et/ou détruits du fait de la transition écologique et énergétique. Même si la prédiction du futur est un exercice difficile, il en ressort néanmoins que cette transition devrait avoir un effet net positif à l’horizon 2030, voire 2050 (scénario Négawatt, ADEME, …). Reste à vérifier si ces modèles reflètent bien la réalité et si les politiques mises en œuvre permettront d’atteindre ces prévisions…
La deuxième table ronde posait plus concrètement la question des négociations à ouvrir et à quel niveau pour faciliter les créations d’emplois de la transition écologique et les reconversions professionnelles nécessaires. La FCE-CFDT a participé à ce débat et a plaidé pour un dialogue social renforcé à tous les niveaux (branches et filières professionnelles, entreprises et territoires …) afin de mieux anticiper les évolutions et les transitions nécessaires. Cela suppose que les organisations syndicales soient reconnues comme interlocutrices crédibles, notamment au niveau des territoires, et que le patronat joue le jeu en partageant le plus en amont possible les orientations stratégiques.