Presque une année s’est écoulée depuis la session de recherche sur « l’industrie du 21ème siècle et le développement durable ». 250 militants issus des 8 branches, de 4 syndicats et de 4 liaisons de la fédération s’étaient mobilisés. Mais depuis, que s’est-il passé ? Le développement durable est-il toujours une priorité ?

Et bien oui. Chaque structure avance pour traiter ses sujets, ciblés comme prioritaires, en intégrant l’approche développement durable. Un concept qui commence ainsi à se concrétiser. Nul ne s’étonnera que cela prenne du temps.

Outre les pionniers, il faut noter que d’autres militants se sont lancés dans la dynamique. Quelques exemples illustrent l’avancée des travaux.

Ainsi, le CNB caoutchouc a réalisé un document visant, pour chaque étape de la fabrication du produit, à connaître les déchets générés et ce qu’ils deviennent (traitement et valorisation par qui, comment et à quel coût ?). Les délégués syndicaux et élus CHSCT peuvent maintenant questionner leurs directions ou celles d’entreprises sous-traitantes. Une fois toutes les données récupérées, le CNB pourra déterminer quelles sont, pour chaque type de déchets, les conséquences pour la santé, les conditions de travail, l’emploi, l’environnement, au niveau économique de l’entreprise ou pour son avenir, et les parties prenantes mobilisables. Cela lui permettra de prioriser les actions syndicales à mener et de construire des revendications pertinentes sur le sujet.

Avec le syndicat Champagne Ardenne, s’est créée une dynamique collective au sein des sections plasturgie. Une problématique rencontrée par l’une d’entre elles a été retenue. « Une entreprise devra utiliser des produits plastifiants différents et moins dangereux à partir de 2015 (normes européennes), mais cela entraînera un coût supplémentaire qui interroge la pérennité ». Alors, ensemble, les sections ont décidé de résoudre le problème ainsi posé, avec des soutiens extérieurs, en intégrant le développement durable .

Quant à la liaison Sanofi, elle a étudié les rapports de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) et repéré des contradictions avec la réalité. Aussi, elle a ciblé des questions à poser en conseil d’administration (En quoi la redistribution de 50% des dividendes aux actionnaires s’inscrit-elle dans la politique RSE de l’entreprise ?). Et bien oui, le développement durable avance.