Les assises européennes de la transition énergétique se sont tenues à Dunkerque, du 26 au 28 janvier 2016, dans un contexte favorable, suite à l’adoption de la loi de transition énergétique pour la croissance verte en août 2015, et à l’accord obtenu à la COP21, à Paris. Autre élément porteur, la nouvelle phase de décentralisation, avec les lois MAPTAM et NOTRe et la création des métropoles, des nouvelles intercommunalités et Régions, autant de collectivités territoriales qui acquièrent des compétences en matière de politique énergétique.
Comme d’habitude, le programme de ces assises, organisées par la communauté urbaine de Dunkerque, Bordeaux Métropole et l’Ademe, était très riche : 16 plénières, 40 ateliers et 66 forums étaient ainsi proposés à près de 3 000 participants. Que retenir de ces trois journées d’échanges?
Indéniablement, on a pu mesurer un effet post COP21. La Conférence internationale sur le climat a fortement stimulé les acteurs de l’énergie et du climat : par exemple, 6 600 collectivités territoriales ont signé à ce jour la Convention des maires qui s’engagent volontairement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un foisonnement d’initiatives et de projets innovants émergent dans les territoires. La transition énergétique est désormais perçue comme une opportunité de développement, et non plus comme une contrainte.
Ainsi, plus de 500 collectivités territoriales ont répondu à l’appel à projets pour les territoires à énergie positive (TEPCV) ; 212 d’entre eux ont été retenus et recevront un appui financier significatif pour leurs actions en faveur de la transition énergétique.
Cet élan des démarches énergie/climat dans les territoires repose pour une grande part sur la mobilisation des entreprises et des citoyens. De nombreux ateliers étaient d’ailleurs consacrés à ces derniers et à l’évolution de leurs comportements, grâce aux compteurs communicants et Smart grids (réseaux intelligents), à la rénovation énergétique des logements, ou encore au financement participatif dans la production d’énergies renouvelables.
Les entreprises du secteur de l’énergie vont devoir s’adapter à ces mutations.
De plus en plus, elles devront se définir comme des fournisseurs de services énergétiques et plus seulement comme des producteurs.