L’expiration proche du Protocole de Kyoto, et le rapport du GIEC ont suscité des attentes très fortes à la fois des pays émergents qui subissent déjà les premiers effets du réchauffement climatique mais aussi des opinions publiques.
Force est de constater que les négociations de Copenhague n’y ont pas encore repondu.
Cet accord contient des intentions qui peuvent être des prémices d’un futur accord. « Nous allons renforcer notre action concertée de longue durée pour lutter contre le réchauffement climatique, en reconnaissant l’estimation scientifique que l’augmentation de la température devrait être inférieure à 2 degrés Celsius, sur la base de l’équité et dans le contexte du développement durable ». Aucune échéance, aucune référence à l’objectif d’une diminution par deux des émissions mondiales de 50 % en 2050, et de 80 % à 95 % pour les pays industrialisés.
Autre enjeu, l’aide financière aux pays du Sud, le seul point qui a progressé de manière concrète, sans pour autant satisfaire tout le monde. Les pays riches ont promis une aide approchant les 30 milliards de dollars sur la période de 2010-2012, via des institutions internationales. Entre 2012 et 2020, ils s’engagent sur un objectif de 100 milliards de dollars. Ce financement proviendra de sources variées, publiques, privées, multilatérales, y compris les sources alternatives de financement. Une taxe sur les transactions financières pourrait ainsi voir le jour. Un fonds vert climat sera créé avec une structure de gouvernance et devrait gérer une partie importante de ces aides. Chaque pays lié par cet accord devra communiquer pour janvier 2010 ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES).
Sur les forêts, l’accord reconnaît « le rôle crucial de la réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts et la nécessité de renforcer l’absorption des émissions de GES par les forêts… ». Dans l’immédiat, aucun objectif, sauf à apporter des incitations positives à de telles actions.
Dernier point clé de cet accord, le transfert de technologie. Pour améliorer le développement et le transfert de technologie, il a été décidé d’établir un « Mécanisme pour la Technologie ». L’objectif est de faciliter l’accès des pays émergents aux technologies utiles. Sa mise en œuvre ne sera pas des plus simples quand on sait que derrière ces technologies se trouve la compétitivité des entreprises.
Les deux principaux points de blocage étaient le chiffrage des réductions des émissions de GES susceptible de contraindre le développement économique des pays émergents, et la mise en place d’une structure de vérification de la tenue des engagements pris.
Seront-ils levés à Mexico, prochaine Conférence sur le climat ? C’est toute la question !