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Destiné au travail de la terre, le syndicalisme aura jalonné sa vie !

Fils de petits exploitants agricoles, André Pétreigne partira dès ses 18 ans, en 1960, travailler sur les chantiers de construction des unités chimiques du bassin de Lacq.

Fils de petits exploitants agricoles, André Pétreigne partira dès ses 18 ans, en 1960, travailler sur les chantiers de construction des unités chimiques du bassin de Lacq. Il y sera vite confronté au monde ouvrier dont il n’avait aucune connaissance, vu ses origines paysannes.

Après 18 mois en Algérie, d’où il rentrera fin avril 1963, il sera embauché chez Pechiney en 1964. Son nouvel univers sera le travail en 3×8 continu au sein de la fonderie, et ce jusqu’à la fermeture fin 1991. Il fera partie des grévistes de Mai 1968, avec 3 semaines d’occupation de l’usine. C’est là qu’il adhèrera à la CFDT, séduit par le dynamisme de ses militants. Sollicité plus tard comme candidat aux élections DP en 1971, où il sera élu, il militera sans interruption, jusqu’à encore aujourd’hui, au travers de multiples mandats syndicaux, du local au national en passant par le régional. Il sera soumis à « bonne école » avec des militants connus, d’une « sacrée trempe », de la CFDT Chimie qu’ont été Yves Dreau, Bernard Duquesnois, Claude 
Sanguigne.

Il sera au cœur des luttes d’Aluminium Pechiney, avec 2 mois de grève totale en 1973, en même temps que les LIP. Il sera membre du bureau national de la FUC de 1981 à 1984, qu’il quittera, avec les prémices d’une fermeture de l’usine. Il partagera alors l’idée d’un syndicalisme tourné vers des propositions industrielles face aux tenants d’un syndicalisme plus conservateur. Le slogan de l’époque « Vivre et travailler au pays » l’amènera à subir la période douloureuse de la fermeture de l’usine Pechiney de Noguères (750 salariés). Il est devenu entre-temps leader de sa section syndicale, forte de 300 adhérents et majoritaire à 54 %. Le syndicalisme CFDT prendra une nouvelle dimension dans la négociation d’une reconversion menée entre 1988 et 1991. Réindustrialisation progressive sur 4 ans, avec plan de formation et plan social d’accompagnement, Jean Gandois, PDG, et Martine Aubry, DRH du groupe, auront face à eux une CFDT incontournable, interlocuteur privilégié. Un nouveau slogan naîtra alors : « Pour des emplois en quantité et de qualité ». Le débat et les décisions démocratiques prendront tout leur sens au long de ces années de lutte. Cette expérience fera la des médias et de notre presse syndicale, résultat d’un héritage et d’un savoir-faire acquis aux côtés des aînés, apôtres de l’autogestion. La CFDT comprendra alors que le déclin du gisement de Lacq ne pourra faire l’économie de propositions industrielles pour une véritable reconversion. « Vouloir, c’est pouvoir », dirons-nous, alors !

En 1991, André deviendra permanent au sein de la FUC, et reprendra des responsabilités au bureau national. De 1995 à 1997, il participera activement à la préparation de la fusion FGE/FUC au sein du groupe de travail « Emergence ». De 1997 à 2000, il sera le premier secrétaire du Syndicat Chimie-Energie Adour-Pyrénées, issu de la fusion de 5 syndicats (2 FGE : Sud-Aquitaine et Béarn-Bigorre + 3 Chimie : bassin de Lacq, Bayonne et Landes).

Pleinement retraité en mars 2002, il s’engagera dans l’animation de la section syndicale des Retraités Chimie-Energie, devenue aujourd’hui le comité territorial des Retraités (CTR de 272 adhérents), et dans l’accompagnement des dossiers maladies professionnelles (amiante…) en 2006. Membre du conseil de son UTR-64, il entrera au bureau de celle-ci en 2016. Fortement sollicité par plusieurs de ses camarades de lutte, il écrira  Récit d’une vie, en 2012, opuscule d’une cinquantaine de pages édité à 2 000 exemplaires.

C’est un personnage parfois rugueux et direct (il a été rugbyman jusqu’à ses 40 ans au poste de pilier), soucieux d’un syndicalisme de résultats, engagé, rigoureux, mais un peu désabusé par un militantisme environnant qu’il qualifie « d’intermittent ». Il a toujours été convaincu de la priorité des actions concrètes au plus près de nos adhérents, organisées par les UTR. 

Il souhaiterait vivement passer le relais syndical à ses cadets car, pour lui, les 35 heures ont été sans doute un vœu pieux tant il a donné de son temps à la CFDT ! 
Merci André… 

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