2012 restera l’une des années les plus difficiles au plan économique et social depuis l’après guerre. Une année marquée par son lot quotidien de restructurations et de fermetures d’entreprises, d’augmentation massive du nombre de demandeurs d’emplois et de dégradation des comptes des systèmes sociaux. Les salariés et les populations de l’ensemble de l’Europe souffrent de cette crise et des mesures d’austérité imposées dans de nombreux pays, sans concertation par les gouvernements. En Grèce, en Espagne, en Italie ou encore au Portugal, les réformes du marché du travail sont accompagnées de baisses drastiques des salaires et conduisent à une précarité de moins en moins supportable.
En France, si la situation est tout aussi inquiétante, la méthode employée est différente. Le changement de président de la République a ouvert une nouvelle voie pour la démocratie sociale. De nombreux chantiers sont aujourd’hui ouverts à la négociation entre partenaires sociaux, sur des sujets complexes comme la sécurisation de l’emploi, le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Le débat sur la transition énergétique offre l’opportunité d’une concertation ouverteà l’ensemble des composantes de la société civile sur des choix qui engagent l’avenir de notre pays.
Mais la méthode ne préjuge pas du résultat. La « sociale démocratie » ne s’imposera en France comme modèle de société que par les solutions qu’elle sera en capacité d’apporter aux problèmes que nous rencontrons. Les syndicats peuvent et doivent y prendre toute leur place. La volonté de construire de nouvelles garanties pour les salariés et les entreprises doit permettre de concilier à la fois compétitivité et progrès social. Cela suppose un dialogue social rénové.
2013 s’annonce comme l’année européenne des citoyens. Elle devra permettre de renforcer leur place dans l’Union européenne, la connaissance de leurs droits, la reconnaissance des qualifications universitaires et profes-
sionnelles… Dans cette période tourmentée, il est plus que jamais nécessaire de renforcer la place et le rôle de l’Europe. De nouvelles politiques industrielles, sociales, économiques et environnementales doivent voir le jour pour contribuer à la construction d’un nouveau modèle de croissance plus juste, permettre un recul des inégalités et lutter contre la pauvreté, et redynamiser le marché de l’emploi, en particulier celui des jeunes.
Autant de revendications à porter par toutes les équipes de la FCE CFDT.
Bonne et heureuse année à toutes et tous !
