La dernière revalorisation de la grille des minima de la branche du Caoutchouc a été actée par un accord signé le 15 mars dernier par la CFE-CGC et la FCE-CFDT. Cet accord prévoyait, au-delà des revalorisations salariales, deux points essentiels : la réévaluation des coefficients au 1er janvier et la clause de revoyure. Suite à la revalorisation du Smic au 1er mai, une réunion avait été prévue le 12 mai, concernant cette clause, mais l’échec des discussions a entraîné le blocage de toute nouvelle réunion au sein de la branche. Les onze premiers coefficients de la branche se sont faits dépassés par la revalorisation du Smic au 1er août.

Par conséquent, il y a eu une reprise des discussions sur le sujet, le 1er septembre dernier. L’ensemble des Organisations Syndicales a exigé, entre autres, une revalorisation des écarts entre chaque coefficient. Le 14 septembre, la chambre patronale a fait des propositions intégrant les revendications d’une majorité des OS.

Mais, en séance, une partie de ces dernières a changé d’avis, le climat social en France aura eu raison de leur volonté de s’engager sur ce projet d’accord.

Résultat : l’accord sur les minima du Caoutchouc est signé par la seule FCE-CFDT et comprend une nouvelle valeur du point de 6,95€ au lieu de 6,55€ (augmentation de 6,11% impactant la réévaluation de l’ancienneté) ; un premier coefficient 130 à 1705€ (+ 5,90% par rapport à l’accord de mars). La mesure phare de cet accord est le point de raccordement, qui passe du coefficient 255 au coef 270 (sa dernière réévaluation datant de 2012), ce qui réhausse mécaniquement la différence entre les coefficients (on passe de 4€ à 12€ entre chaque coefficient). Sans un deuxième signataire, et bien que la FCE-CFDT soit la 1re OS de la branche, cet accord ne s’appliquera pas.

Les autres OS refusent, jusqu’à ce jour, de participer aux différentes instances paritaires de la branche tant qu’un accord sur les minima ne sera pas valable à leurs yeux.