Depuis un peu plus d’un an, le groupe Noovistago Metex subit une concurrence déloyale chinoise sur ses activités de production de lysine sur le site d’Amiens, le tout lié au prix du sucre. Metex, qui emploie près de trois cents salariés (soit un millier d’emplois indirects), n’a pas eu d’autre choix que de demander sa mise en redressement judiciaire, actée par le tribunal de commerce de Paris, en mars 2024.
Dès les premières difficultés, en 2023, l’ensemble de la CFDT est venu en soutien du délégué syndical Samir Benyahya, de la secrétaire de CSE Vanessa Thuillier, des élus CFDT et des salariés qui traversaient des moments difficiles.
Toutes les structures se sont mobilisées : Alexandra Miroslav, secrétaire générale du Syndicat Chimie Energie Picardie, Perrine Mohr, secrétaire générale de l’URI Hauts-de-France, Dominique Bousquenaud, secrétaire général de la Fédération Chimie Energie, Laure Lamoureux et Bruno Bouchard, respectivement secrétaire fédérale et délégué fédéral en charge de la branche Chimie, avec l’appui de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT.
Grâce à la détermination de chacun et à la pression sur les élus locaux et nationaux, la CFDT a pu faire entendre la voix des salariés en souffrance.
Plusieurs rendez-vous ont été obtenus auprès des différents services de l’Etat, dont notamment avec le président de région, Xavier Bertrand, et le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, afin d’échanger sur le dossier. Des rendez-vous hebdomadaires ont été pris avec les conseillers du ministre afin de suivre le dossier et de connaître les difficultés liées à une éventuelle reprise.
C’est grâce au professionnalisme des salariés, qui ont toujours défendu leur outil de travail, que le groupe Metex a pu continuer à produire et à fournir ses clients. Cela a aussi garanti à un éventuel repreneur une usine fiable avec du personnel compétent, tout en gardant son autonomie stratégique sur cette fabrication de lysine à base de la fermentation du sucre, unique en Europe.
Après trois mois d’attente et d’incertitude et suite à plusieurs reports de date pour le dépôt d’une offre de reprise, c’est finalement le 3 juin 2024 que le groupe Avril a annoncé par communiqué de presse qu’il avait déposé une proposition de reprise.
Une vraie délivrance pour les salariés !
Le tribunal de commerce de Paris doit désormais valider ou non cette offre de reprise qui garantit la sauvegarde de 304 emplois sur le site d’Amiens et de Clermont-Ferrand, son centre de recherche.
Ce même jour, et à la grande surprise de tous, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, accompagné des élus locaux, a fait le déplacement sur le site amiénois pour rencontrer les salariés et les élus du CSE, apportant une fois de plus son soutien, et pour partager la bonne nouvelle.
L’ensemble du réseau CFDT reste et restera plus que jamais mobilisé aux côtés des militants CFDT et des salariés.
Le prochain rendez-vous est fixé au 1er juillet, date à laquelle le tribunal de commerce de Paris doit statuer sur l’offre de reprise. Dans ce dossier, il reste également à avoir le feu vert de la Commission européenne sur la concurrence, dont la décision nous parviendra prochainement. Nous tenons à remercier tous les acteurs qui ont su se mobiliser dans ce dossier afin de garantir la pérennité du site et la sauvegarde des emplois.